Les commerces luxembourgeois doivent augmenter leur présence sur les réseaux sociaux, selon Jerry Klein, pilote de la plate-forme Letzshop.  (Photo: Maison Moderne)

Les commerces luxembourgeois doivent augmenter leur présence sur les réseaux sociaux, selon Jerry Klein, pilote de la plate-forme Letzshop.  (Photo: Maison Moderne)

La plate-forme de vente en ligne luxembourgeoise Letzshop tire un bilan positif de ses deux premières années d’existence. Elle a séduit 460 commerces, notamment grâce au Covid-19 qui a mis en lumière les acteurs locaux. Elle espère s’agrandir encore en s’associant à la Chambre des métiers.

Letzshop a soufflé sa deuxième bougie cette semaine! L’occasion de faire un bilan sur son activité, . «Pendant le confinement, nous avons eu des jours avec +25% de commandes», rappelle Jerry Klein, manager de Luxembourg for Shopping GIE, qui pilote la plate-forme de vente en ligne luxembourgeoise. Aujourd’hui, «cela s’est calmé, mais on enregistre toujours trois fois plus de visiteurs et de ventes qu’avant l’arrivée du Covid-19», remarque-t-il. «Les gens ont pris conscience de l’existence des commerces locaux, c’est une très bonne chose. La notoriété du site a augmenté avec la crise.» Le nombre précis de visiteurs et de commandes reste confidentiel. Si l’été représente une période creuse avec -40% de trafic, «cela reprend depuis mi-septembre, on sent les retours de vacances».

Il constate: «Depuis quelques mois, de plus en plus d’institutions nous approchent pour acheter des bons d’achat.» Des institutions bancaires qui les utilisent pour remercier leurs stagiaires, des PME qui lancent des jeux-concours à destination de leurs clients… «Nous en avons vendu 1.000 en un mois.» Le Statec, qui avait d’abord envoyé à ses sondés des bons Amazon, s’est depuis rapproché de la plate-forme lui aussi.

460 commerces, une fierté

Après deux ans d’existence, on peut affirmer que le site est bien lancé. L’espoir était de compter 500 commerces en trois ans, or ils sont déjà 460, dont dix de plus par rapport à juillet dernier. «Nous avions fini 2019 avec 250 commerces», se remémore Jerry Klein.

Le chiffre a vocation à gonfler, puisque la Chambre des métiers devrait rejoindre le projet, que la Chambre de commerce et 18 communes accompagnent déjà. «Elle pourra promouvoir la plate-forme auprès de ses membres. Beaucoup de commerces y sont affiliés, par exemple les bijoutiers.»

Il se réjouit: «Je travaille depuis 1992, et je n’ai jamais été aussi fier d’un projet. Nous arrivons à faire bouger les choses sur un sujet qui nous tient à cœur: le commerce local.»

Les commerces luxembourgeois, pas assez présents sur les réseaux sociaux

Dans sa stratégie à venir, le site mise sur toujours plus de visibilité pour les commerces qui le rejoignent. Il investit en continu, via une agence spécialisée dans le digital (pour un montant non communiqué), dans un meilleur référencement Google. Il apporte aussi des améliorations de l’expérience utilisateur, environ toutes les deux semaines.

Bien sûr, la plate-forme souhaite convaincre toujours plus de commerces, mais aussi les éduquer quant aux  bonnes pratiques d’autopromotion en ligne. «Ils ne consacrent pas assez de temps et d’argent au marketing digital», regrette Jerry Klein. Dépenser 500 euros par an pour s’enregistrer sur Letzshop est «un premier pas», qui évite d’investir dans sa propre solution d’e-commerce. Il s’agirait maintenant de «dépenser une centaine d’euros par an pour booster leurs produits sur les réseaux sociaux», conseille Jerry Klein.

L’inscription à la plate-forme reste gratuite jusqu’à la fin de l’année, pour des contrats de 24 mois au minimum. Reste à savoir si elle convaincra autant au cours de sa troisième année.