Les maisons relais seront ouvertes durant le congé de Pentecôte. Après le 15 juillet? Rien n’est encore décidé.    (Photo: Christof Weber/Croix-Rouge luxembourgeoise)

Les maisons relais seront ouvertes durant le congé de Pentecôte. Après le 15 juillet? Rien n’est encore décidé.  (Photo: Christof Weber/Croix-Rouge luxembourgeoise)

La rentrée des élèves de l’enseignement fondamental coïncidera avec la reprise d’activité dans les foyers scolaires et maisons relais. La Croix-Rouge luxembourgeoise, qui en gère plusieurs, prépare cette reprise depuis plusieurs semaines.

Christa Brömmel est chargée de direction du service Maisons relais et crèches de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Depuis plusieurs semaines, avec ses équipes, elle prépare la reprise de l’activité, qui se fera dans des conditions strictes et, pour une part, avec encore quelques inconnues.

De leur côté, les parents se posent encore nombre de questions. Christa Brömmel tente d’y répondre.

Comment vont être gérés départ et arrivée des enfants lundi, puis les autres jours?

Christa Brömmel. – «À l’arrivée, c’est la responsabilité de l’école et des enseignants d’accueillir les enfants et de les amener en classe. Chaque lieu sera adapté: que les enfants viennent avec les transports scolaires ou soient amenés par leurs parents, les chemins d’accès et les lieux de rencontre seront balisés.

Pour l’accueil assuré de 13h à 18h par le personnel éducatif, il y aura des ‘compagnons’ qui, comme leur nom l’indique, ‘accompagneront’ les enfants vers l’extérieur au moment de la récupération, pour permettre à l’adulte encadrant de rester avec les autres enfants dans sa salle.

Comment vont être gérés le départ et l’arrivée des parents?

«Pour le départ, le parent signale qu’il est arrivé et on lui amènera son enfant à un endroit ‘précis’, dans une zone de récupération. Ici encore, l’organisation sera adaptée à chaque bâtiment, localement. Quoi qu’il en soit, les parents ne devront pas entrer dans les salles. Il pourra éventuellement y avoir des zones de ‘transfert’ pour les petits enfants dans les crèches, quand cela est possible.

Dans les écoles, les élèves vont être scindés en groupes pour ne pas avoir de contact. Comment cela sera-t-il géré après l’école, dans les maisons relais et les foyers? 

«Pour éviter que les enfants de différents groupes ne se mélangent, nous allons, dès le premier jour d’accueil, respecter les consignes du ministère. Plus concrètement, nous aurons ensemble, avec les écoles et les communes, préparé des chemins de circulation dans l’enceinte du bâtiment. Les groupes d’enfants seront les mêmes, que ce soit le matin ou l’après-midi, et ils resteront dans leurs salles respectives, que ce soit à l’école ou dans la maison relais. Les parents et les fournisseurs ne rentreront pas dans les groupes et resteront à l’extérieur. Enfin, les différentes pauses à l’extérieur se feront à des moments différents – déphasés pour être précis – et à des endroits différents, à nouveau dépendant des installations existantes.

Pour venir chercher l’enfant de son frère ou de son voisin, il faudra détenir une autorisation spéciale.
Christa Brömmel

Christa Brömmelchargée de direction à la Croix-Rouge luxembourgeoise

Comment les jeux et le matériel pédagogique seront-ils gérés?

«Dans le même esprit. Nous répartirons le matériel actuellement disponible selon le besoin et l’âge des enfants des groupes, et nous avons prévu d’acheter du nouveau matériel chaque fois qu’il le faudra. Le choix de recourir à des jouets et du matériel se fera en fonction de la possibilité que nous aurons de les nettoyer et les désinfecter facilement. Il y a un plan d’hygiène en cours de préparation qui donnera certainement plus de détails à ce propos. Et, bien entendu, le matériel restera dans la même pièce, avec les mêmes enfants.

Puis-je venir chercher à la maison relais l’enfant de mon frère ou de mon voisin?

«Cela sera possible, si vous donnez à cette tierce personne une autorisation spéciale, qui prend la forme d’une fiche.

Y aura-t-il assez de personnel? Pour être honnêtes, nous ne savons pas encore donner de réponse claire à cette question.
Christa Brömmel

Christa Brömmelchargée de direction à la Croix-Rouge luxembourgeoise

Peut-on refuser l’accès à la maison relais à un enfant? Si oui, pourquoi?

«Les règles ne changent pas véritablement. Cela dépendra de la capacité maximale du bâtiment, à savoir si la limite maximale d’enfants autorisés est atteinte. Et il y a les critères habituels, notamment de maladie de l’enfant.

Est-on certain qu’il y aura assez de personnel pour le nombre d’enfants?

«Pour être honnêtes, nous ne savons pas encore donner de réponse claire à cette question. Tout dépend du besoin d’accueil déclaré par les parents et de l’organisation des groupes. 

Quels profils recherchez-vous potentiellement?

«Nous n’avons pas totalement terminé de faire nos estimations, mais nous pensons qu’il nous faudra entre 20 à 30% d’employés supplémentaires. Ce sont des chiffres que nous ne pourrons affiner qu’après la fin de l’enquête actuelle.

Pour le moment, nous ne pouvons pas être certains de la demande des parents: vont-ils préférer récupérer leurs enfants à la maison le plus possible? Ou voudront-ils qu’ils retrouvent leurs camarades?

Dans le doute, nous nous préparons et avons mis en place un plan de recrutement depuis le 6 mai. Nous cherchons des étudiants ayant un brevet A et une expérience prouvée dans la prise en charge de jeunes enfants. Nous augmentons également la durée de travail des contrats existants de nos employés, quand cela est possible. Et enfin, nous faisons appel aux autres services jeunesse de la Croix-Rouge, quand ils ont des collaborateurs qui ont les bonnes compétences et qui sont disponibles.

Certains foyers étaient ouverts jusqu’à 18h30 et même parfois 19h. Sera-ce encore le cas ou seront-ils tous fermés à 18h?

«Pour le moment, nous sommes sur une définition stricte des horaires, de 8h à 18h.

Les maisons relais et foyers resteront-ils ouverts durant les vacances scolaires?

«Ils resteront ouverts au moins pendant les vacances de Pentecôte. L’organisation en groupes fixes sera maintenue à cette occasion. Pour les vacances d’été, après le 15 juillet, rien n’a encore été défini ni décidé.

Qu’arrivera-t-il si un cas positif au Covid-19 est détecté?

«Il devrait y avoir cette semaine des consignes de la part du ministère pour savoir quoi faire dans ce cas précis, spécifiquement pour les crèches et maisons relais. Mais, en principe, elles devraient continuer de fonctionner.»