«La crèche est très importante pour l’éducation de beaucoup d’enfants, et pour le travail des parents. Et le cycle 1 est très important pour le reste du parcours scolaire, pour l’alphabétisation, notamment, et en particulier pour ceux qui ne parlent pas le luxembourgeois. On pose des jalons pour les compétences scolaires», explique le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch. (Photo: SIP/Julien Warnand)

«La crèche est très importante pour l’éducation de beaucoup d’enfants, et pour le travail des parents. Et le cycle 1 est très important pour le reste du parcours scolaire, pour l’alphabétisation, notamment, et en particulier pour ceux qui ne parlent pas le luxembourgeois. On pose des jalons pour les compétences scolaires», explique le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch. (Photo: SIP/Julien Warnand)

La réouverture des crèches et des écoles pour le cycle 1 pourra s’effectuer à la date prévue, le 25 mai, a assuré Claude Meisch (DP). Une reprise nécessaire, tant pour éviter des problèmes scolaires que pour permettre aux plus petits de reprendre des contacts sociaux.

«Nous sommes prêts pour réaliser cette rentrée dans une dizaine de jours, comme prévu», annonce d’emblée, ce vendredi, le ministre de l’Éducation nationale, (DP), lors d’une conférence de presse sur la reprise des activités dans le cycle 1 de l’enseignement fondamental, dans les crèches et dans les centres de compétences pour élèves à besoins spécifiques, .

«Tout s’est bien passé pour les élèves de première année secondaire, rentrés il y a deux semaines, et ceux de seconde, », assure le ministre. Et il est important que cette rentrée se réalise, «pour terminer l’année scolaire et pour que la suivante commence en septembre sur de bonnes bases».

Une reprise importante aussi pour les plus petits: «La crèche est très importante pour l’éducation de beaucoup d’enfants, et pour le travail des parents. Et le cycle 1 est très important pour le reste du parcours scolaire, pour l’alphabétisation, notamment, et en particulier pour ceux qui ne parlent pas le luxembourgeois. On pose des jalons pour les compétences scolaires», selon le ministre.

Un taux de transmissibilité plus faible

Une décision qui a suscité beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes chez les parents des plus petits. «Nous avons beaucoup consulté», prévient Claude Meisch. «Chez les enfants, le développement de l’infection est plus faible, voire asymptomatique. Et le taux de transmission est plus faible que chez les adultes.»

Or, la fermeture des écoles avait davantage eu lieu pour éviter la propagation que pour la mise en danger des enfants, peu vulnérables. «Aujourd’hui, on sait que les écoles, les crèches et les maisons relais jouent un rôle plus faible dans la propagation.»

L’ouverture des écoles a été décidée pour éviter les conséquences négatives sur le développement de l’enfant d’un trop long confinement, tant sur le point scolaire que social ou psychologique. «Nous ne voulons pas que les enfants restent des mois chez eux, isolés», explique le ministre.

Les masques déconseillés pour les moins de 6 ans

Concernant les modalités de la reprise, que ce soit dans les crèches, les écoles ou les centres de compétences pour enfants à besoins spécifiques, l’objectif est de constituer des petits groupes isolés, qui ne soient pas mélangés à d’autres groupes à l’extérieur pour permettre davantage de proximité à l’intérieur. Les classes seront divisées de moitié dans le cycle 1, et les groupes limités à 5 dans les crèches.

À l’école, les groupes qui auront eu cours le matin pourront rester dans les mêmes salles de classe l’après-midi, où ils seront pris en charge par les maisons relais.

Les masques sont interdits pour les enfants de moins de 2 ans, et déconseillés pour les moins de 6 ans. Et ce pour des raisons sanitaires. «Cela pourrait se révéler contre-productif», explique Claude Meisch. Dans les centres de compétences, les enfants de plus de 6 ans pourront y recourir s’ils arrivent à les mettre eux-mêmes.

Des congés pour raisons familiales jusqu’au 15 juillet

Les parents des enfants de moins de 4 ans pourront bénéficier des congés pour raisons familiales, qui pourront être pris jusqu’au 15 juillet, au jour, ou même à l’heure. «En temps de crise, il est nécessaire de faire preuve de flexibilité et de solidarité», explique le ministre. Les parents qui avaient un contrat avec une crèche ne pourront en effet pas forcément accéder à une place en crèche. «Si les parents, au vu de leur travail, ne peuvent pas prendre de congés pour raisons familiales, il faut garder des places en crèche pour eux», ajoute Claude Meisch.

Et pour les parents qui doivent être au travail dès 8h, si, pour des raisons sanitaires, l’accueil n’est plus possible comme avant, des surveillances seront organisées dans les cours de récréation à partir de 7h du matin.

Après des mois de confinement, les sorties à l’extérieur seront favorisées au maximum. Aussi parce que, selon les chercheurs, «le meilleur endroit pour se protéger du virus est dehors», explique le ministre, le virus se propageant moins bien à l’air pur que dans une salle close.

D’ici au 15 juillet, ces contraintes s’amenuiseront peut-être progressivement. «La distanciation ne sera peut-être plus nécessaire à cette date», espère le ministre.