Romain Guillaud :«Nous avons fait une étude de marché et vu le potentiel. Il existe déjà des capteurs mais pas pour l’eau. Là, nous pouvons à la fois faire les relevés automatiquement, mais surtout, le client peut ouvrir ou fermer la vanne d’eau à distance.» (Illustration: Maison Moderne)

Romain Guillaud :«Nous avons fait une étude de marché et vu le potentiel. Il existe déjà des capteurs mais pas pour l’eau. Là, nous pouvons à la fois faire les relevés automatiquement, mais surtout, le client peut ouvrir ou fermer la vanne d’eau à distance.» (Illustration: Maison Moderne)

Polaar Energy a mis au point des capteurs pour mesurer la consommation d’eau et d’énergie. Dans un premier temps, axée sur le marché professionnel, elle va désormais se tourner vers les particuliers.

Quand la technologie rencontre les besoins des consommateurs… et la sauvegarde de la planète. Incubée au Luxem­bourg-City Incubator (LCI) depuis janvier 2019, Polaar Energy a conçu des capteurs dédiés à l’énergie.

«L’idée est de pouvoir mieux contrôler ses consommations d’eau et d’électricité, car les factures ne sont pas toujours transparentes», explique Romain Guillaud, CEO et cofondateur avec Christophe Antoine. La start-up a fait appel à des sous-traitants en France pour produire ces boîtiers connectés.

«Nous avons fait une étude de marché et vu le potentiel. Il existe déjà des capteurs mais pas pour l’eau. Là, nous pouvons à la fois faire les relevés automatiquement, mais surtout, le client peut ouvrir ou fermer la vanne d’eau à distance. Les boîtiers sécurisés sont certifiés Breeam/HQE, une norme qui évalue les performances énergétiques des bâtiments.» Compatibles avec tous les types de compteurs, les capteurs ont déjà séduit une cinquantaine de clients.

Les clients visés en prio­rité sont les professionnels, et ils représentent aujourd’hui 99% de leur clientèle. «Ce sont notamment des institutions publiques comme des banques, des communes, des écoles, mais aussi des restaurants. Nous pouvons par exemple citer parmi nos clients la Bil ou la Spuerkeess», ajoute Romain  Guillaud qui travaillait auparavant au service vente et marketing de Tesla.

Un robinet qui fuit peut perdre jusqu’à 10 litres d’eau par jour. Soit une facture d’environ 150 euros par an. Une chasse d’eau bloquée coûte 60 litres d’eau par jour ou 800 euros par an.

Con­crètement, le monitoring des données numériques collectées à l’aide des sondes permet de visualiser les consommations via un dashboard web ou par SMS.

«Pour une entreprise ou un particulier, ce n’est pas négligeable. Avec nos capteurs, nos clients peuvent recevoir des alertes de surconsommation journalière, hebdomadaire, mensuelle, par SMS et/ou par e-mail, mais également un suivi de consommation par SMS ou via notre application.»

 Développement dans le sud de l’Europe

La start-up, qui avait participé en mars 2018 au programme Fit4Start de Lux­innovation – avec à la clé un prix de 50.000 euros –, va dans les prochaines semaines s’attaquer au marché des parti­culiers, à travers les promoteurs ou les chauffagistes. L’effectif est aujourd’hui de trois personnes, dont les deux associés.

«Nous aimerions recruter une personne durant 2020, dans le domaine de la vente, et nous sommes également en train d’étudier la possibilité de vendre notre solution aux pays du sud de l’Europe», ajoute Romain Guillaud. La start-up n’a pas encore réalisé de levée de fonds, «et ce n’est pas dans nos projets immédiats. Nous préférons nous développer, générer un chiffre d’affaires pour recruter.»