La Commission européenne présentait, mercredi 11 décembre, son pacte vert pour l’Europe, qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne présentait, mercredi 11 décembre, son pacte vert pour l’Europe, qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne présentait, mercredi, son pacte vert pour le climat. L’ambition est de devenir le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050. Un bon signal, mais qui ne répond pas à l’urgence de la crise, selon Déi Gréng.

«Le coût de l’action sera élevé, mais le coût de l’inaction sera beaucoup plus élevé», annonçait la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors qu’était présenté mercredi par la Commission européenne le pacte vert pour l’Europe, qui se fixe comme ambition de devenir le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050.

Alors que 93% des Européens considèrent le changement climatique comme un grave problème, la Commission s’engage à proposer une législation européenne sur le climat qui traduira cet engagement politique en une obligation juridique.

Tous les secteurs concernés

Tous les secteurs de l’économie doivent agir, selon la Commission: il faut décarboner le secteur de l’énergie (qui représente 75% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE), rénover les bâtiments (qui sont à l’origine de 40% de la consommation d’énergie), aider les entreprises à innover (alors que l’industrie européenne n’utilise que 12% de produits recyclés) et déployer des moyens de transport privé et public plus propres, plus abordables et plus sains (25% des émissions sont dues au transport).

La Commission met aussi l’accent sur la nécessité de connaître une transition juste et socialement équitable, qui ne laisse personne ni aucune région de côté.

Besoin d’agir en urgence

«Un signal encourageant», reconnaissait le parti Déi Gréng dans un communiqué publié mercredi, regrettant malgré tout que «le Green Deal porte encore la marque des contradictions du passé. Alors que nous avons besoin d’un plan d’investissement d’urgence et d’une transition d’une ampleur inédite, Mme von der Leyen insiste sur la nécessité de prendre le temps.»

Les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 23% dans l’UE entre 1990 et 2018, tandis que l’économie a, quant à elle, enregistré une croissance de 61% du PIB, rappelle la Commission.