Selon les premiers résultats de l’étude, le Luxembourg pourrait compter 1.449 «porteurs sains», sans prendre en compte les travailleurs frontaliers. (Photo: Paperjam)

Selon les premiers résultats de l’étude, le Luxembourg pourrait compter 1.449 «porteurs sains», sans prendre en compte les travailleurs frontaliers. (Photo: Paperjam)

Les premiers résultats de cette étude sur la propagation du coronavirus ont été dévoilés ce jeudi.

Discret, mais contagieux: voilà les premiers enseignements de l’étude CON-VINCE dédiée à la propagation du coronavirus au Luxembourg. Trois scientifiques ont présenté les résultats jeudi matin dans un auditoire de l’Université du Luxembourg.

Sur les 1.800 participants testés, 5 ont été diagnostiqués positifs au Covid-19, soit 0,3% de l’échantillon. «Sur base de ces tout premiers chiffres, nous estimons que 1.449 personnes au Luxembourg seulement et sans prendre en compte les travailleurs frontaliers pourraient être infectées et ne montrer aucun ou peu de signes de la maladie», a résumé le professeur Rejko Krüger, chercheur principal de l’étude CON-VINCE.

Le souci est que ces personnes pourraient infecter sans le savoir d’autres individus. Le besoin d’un test à grande échelle est donc pressant, selon le scientifique, qui a rappelé l’intention du gouvernement de dépister l’ensemble de la population résidente ainsi que les frontaliers à compter du 19 mai. Les élèves et enseignants ont déjà reçu leur invitation.

«Nous devons tous nous montrer solidaires et lorsque la lettre arrive, s’il vous plaît, allez vous faire tester», a appelé Ulf Nehrbass, porte-parole de la taskforce Covid-19 de Research Luxembourg.

Des anticorps, mais pas d’immunité

Outre un prélèvement nasal, un examen sérologique a été réalisé pour détecter la présence d’anticorps dans le sang. Au total, 35 participants (1,9%) ont présenté des anticorps IgG contre le Covid-19, indiquant qu’ils pourraient avoir été en contact avec le virus par le passé.

«Il est important de souligner que la présence d’anticorps dans le sang ne signifie pas que les gens sont immunisés», a pointé Rejko Krüger, en précisant ignorer combien de temps ces anticorps restent dans le sang, ainsi que leur efficacité contre le virus.

«Un test sérologique positif n’est donc pas une garantie d’immunité», a-t-il ajouté.

Les participants à l’étude seront à nouveau testés à raison d’une fois toutes les quinzaines pendant deux mois. Ensuite, les chercheurs laisseront une année s’écouler. Les trois scientifiques ont précisé jeudi que les personnes diagnostiquées positives dans le cadre de cette recherche seront contactées par un médecin, pas les autres.