La crise n’a logiquement pas épargné le bilan de la Caisse nationale de santé (CNS). Elle a terminé l’année 2020 avec un solde des opérations courantes de -12,4 millions d’euros.

«Comme attendu», souligne-t-elle dans son rapport 2020. «Malgré la participation de l’État (238 millions d’euros liés au Covid, ndlr), des dépenses non négligeables liées au Covid-19 incombent à l’assurance maladie-maternité». Comme les tests PCR ou les frais hospitaliers supplémentaires. Elle décrit quand même, «grâce à nos réserves, une situation financière équilibrée».

Les recettes courantes ont augmenté de 15,2% pour atteindre 4,283 milliards d’euros. Les dépenses courantes augmentent de 18,8% et s’élèvent à 4,296 milliards d’euros.

+1,9% d’affiliés

Les prestations en espèces pour cause de maladie sont passées de 203 à 341,3 millions d’euros en un an. Celles liées à la maternité de 163,6 à 421,9 millions d’euros. Il s’agit des sommes destinées à remplacer les revenus en cas de maladie ou de maternité. Les congés pour raisons familiales entrent dans la seconde catégorie. Avec la crise sanitaire, ils ont augmenté de 1.316,4% en 2020 pour atteindre 256,8 millions d’euros.

Le nombre d’assurés affiliés progresse de 1,9% et atteint 896.548 personnes, dont 318.122 non-résidents au Luxembourg. En moyenne, 11.600 e-mails ont été envoyés chaque mois à l’adresse [email protected], contre 7.300 en 2019. 800.791 certificats d’incapacité de travail pour maladie et accident (y compris les ordonnances de quarantaine et d’isolement Covid-19) ont été saisis par rapport à 761.390 en 2019.

L’effectif est passé de 470 à 486,7.

Digitalisation accélérée

La crise n’a pas freiné les projets de digitalisation de la caisse de santé, au contraire. 2020 fut l’année du lancement de . Le Covid l’a forcée à mettre en place un système de prise de rendez-vous en ligne et à gérer les certificats d’incapacité de travail en ligne.

La grande digitalisation se poursuit d’ailleurs. le lancement d’une plateforme pour l’échange d’informations entre les professionnels de la santé, l’assuré et les caisses de maladie. Pour aller, d’ici 2023, vers un paiement immédiat direct.