Rachat, développement à l’international mais aussi de l’offre sportive: le general manager David Gray et la partner/general manager Marketing & Finance Laure Elsen préparent le futur de CK Group. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Rachat, développement à l’international mais aussi de l’offre sportive: le general manager David Gray et la partner/general manager Marketing & Finance Laure Elsen préparent le futur de CK Group. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

L’entreprise luxembourgeoise CK Group célèbre, ce jeudi, ses 75 ans d’existence. L’occasion, pour ses dirigeants, de faire le point sur cette firme active aussi bien dans la sphère bureautique que sportive, mais aussi de tracer les contours de ses développements futurs.

«Healthy people, healthy business»: le slogan de CK Group, qui fête ses 75 ans d’existence ce jeudi, résume bien ses deux marchés que sont les solutions «office technologies» – 33 millions d’euros de chiffre d’affaires – et les activités sportives – qui ont généré 7 millions d’euros de revenus l’an dernier.

«J’ai bien connu Charles Kieffer, et il était assez innovateur pour sa génération», évoque , partner et general manager en charge du marketing et de la finance. Parti d’un petit magasin d’appareils photo et de projecteurs ouvert à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale, à Steinfort, l’entrepreneur passionné de sport a développé les deux activités et transmis son entreprise à la famille Elsen, aujourd’hui propriétaire de l’entreprise après .

«Charles Kieffer était un ami proche de mon grand-père. Il n’était pas marié et n’avait pas d’enfant», développe Laure Elsen. Sa mère, , intègre la société dans les années 1980 et devient le bras droit du fondateur, aux côtés d’autres employés comme et par exemple.

Notre fil rouge, c’est le document associé à l’entreprise.

David Graygeneral managerCK Group

«La transition vers la troisième génération est en place», commente , general manager , après un quart de siècle d’expérience dans l’informatique documentaire.

L’entreprise emploie aujourd’hui 200 salariés, dont 150 pour les activités de technologies bureautiques. «Notre fil rouge, c’est le document associé à l’entreprise», résume David Gray.

Le prestataire revendique 4.000 clients sur ce segment. Sa clientèle va de la PME à la multinationale en passant par les clients institutionnels. Si l’offre à destination des petites structures répond à l’accélération de la transformation digitale et à l’accès à distance aux documents, l’impression reste une activité majeure dans les plus grandes. Mais, dans tous les cas, des solutions connexes comme des outils cloud et des solutions de gestion occupent aussi CK Group. Par ailleurs, ce dernier commercialise aussi des écrans et purificateurs d’air.

Initialement cantonné au Grand-Duché grâce à son exclusivité territoriale signée avec la marque Konica Minolta, le développement des activités technologiques et du cloud élargit à présent l’horizon de l’entreprise. «Nous nous sommes donné cinq ans pour permettre à la société d’évoluer dans cette direction», confie David Gray, qui vise les trois pays frontaliers.

Pour accélérer notre croissance et pour certaines nouvelles activités, nous pouvons envisager un rachat externe.

David Graygeneral managerCK Group

Au Luxembourg, le groupe nourrit aussi des ambitions: «Pour accélérer notre croissance et pour certaines nouvelles activités, nous pouvons envisager un rachat externe», ajoute-t-il. Sa préférence penche pour une entreprise locale plutôt active dans le métier «office technology». «La vision internationale est un petit peu plus à moyen, voire à long terme», complète-t-il.

Fitness et raquettes résistent

Côté sport, les quatre salles de fitness jouent la carte du service personnalisé et axé sur les besoins des adhérents avec des outils technologiques et une application mobile qui fournit des conseils sur mesure.

Le CK Sportcenter de Kockelscheuer se prépare à étoffer son offre avec l’ouverture, fin novembre, de quatre nouveaux terrains couverts de padel et une académie dès le mois suivant. «Le padel est un sport espagnol qui s’exporte facilement car il est très facile d’accès. C’est une combinaison entre tennis et squash qui se joue à quatre avec une technicité plus abordable», développe David Gray. Actuellement, le badminton demeure le sport leader dans le complexe, avec 14 terrains devant le tennis (10 terrains) et le squash (8 terrains).

Si la pandémie de Covid-19 a contraint les infrastructures sportives à deux fermetures obligatoires, le complexe situé en lisière de la forêt de Kockelscheuer affirme avoir bénéficié d’une fréquentation soutenue par la durée plus brève des restrictions au Grand-Duché.

Ce contexte a aussi poussé l’entreprise à se réinventer avec le lancement d’un qui propose aux membres fitness des entraînements en pleine nature. De là à y voir un clin d’œil à Charles Kieffer, il n’y a qu’un pas. Pour la petite histoire, l’intéressé fut bourgmestre de Steinfort au début des années 1970 et, fidèle à sa démarche sportive, il a notamment érigé un premier parcours de fitness en forêt.