Julie Becker, CEO de la Bourse de Luxembourg, et Arnaud Delestienne, membre du comité exécutif, ont lancé la première obligation NGEU avec Christian Engelen de la Commission européenne. (Photo: Luxembourg Stock Exchange)

Julie Becker, CEO de la Bourse de Luxembourg, et Arnaud Delestienne, membre du comité exécutif, ont lancé la première obligation NGEU avec Christian Engelen de la Commission européenne. (Photo: Luxembourg Stock Exchange)

La Bourse de Luxembourg vient de lister la toute première obligation dans le cadre du plan de relance européen NextGenerationEU. Elle pèse 20 milliards d’euros et a été sursouscrite sept fois.

Nouvel événement à la Bourse de Luxembourg ce matin. L’institution a listé pour la première fois une obligation dans le cadre du plan de relance européen NextGenerationEU.

Ce plan avait reçu l’aval des 27 en mai dernier et, le 1er juin, pour un montant de 80 milliards d’euros cette année.

Le processus est désormais lancé. L’obligation établie sous droit luxembourgeois – la toute première obligation dans le cadre de ce plan – pèse 20 milliards d’euros et affiche une échéance de 10 ans. Il s’agit aussi de la plus grande transaction à tranche unique jamais émise par l’Union européenne.

Preuve de l’intérêt des investisseurs pour la dette européenne, elle a été sursouscrite sept fois (une offre totale de 142 milliards d’euros). 87% du total a été distribué entre des investisseurs européens, 10% reviennent à des investisseurs asiatiques et les 3% restants à des investisseurs du continent américain.

«C’est un grand honneur d’accueillir la cotation de cette émission obligataire historique sur notre bourse», pointe , CEO de la Bourse de Luxembourg. Elle insiste aussi sur le fait que «cette émission accroît l’attrait de l’Europe en tant que lieu d’investissement et renforce l’activité des marchés de capitaux dans toute la région».

Cette émission accroît l’attrait de l’Europe en tant que lieu d’investissement.
Julie Becker

Julie BeckerCEOBourse de Luxembourg

NextGenerationEU permet à la Commission d’emprunter sur les marchés des capitaux jusqu’à 800 milliards d’euros en prix courants.

L’UE prévoit d’emprunter à un rythme moyen de 150 milliards d’euros par an entre 2021 et 2026, via des obligations à long terme et des titres de créance à court terme. Ces montants seront distillés vers les États, selon les besoins qu’ils auront fait valoir, sous forme de prêts ou de dons.

Pour le ministre des Finances,  «cette obligation est l’expression d’un acte de solidarité unique dans l’histoire de l’Union européenne, et renforcera le rôle de l’Euro en tant que devise internationale sur les marchés de capitaux».