Le ministre des Finances a présenté le projet de PRR mercredi, lors du conseil de gouvernement. (Photo: Mike Zenari/archives Maison Moderne)

Le ministre des Finances a présenté le projet de PRR mercredi, lors du conseil de gouvernement. (Photo: Mike Zenari/archives Maison Moderne)

Le ministre des Finances Pierre Gramegna a présenté, mercredi, en conseil de gouvernement, le «Plan pour la reprise et la résilience» du Luxembourg. L’allocation du Luxembourg au titre de la «Facilité pour la reprise et la résilience», la pièce maîtresse du plan de relance de l’Union européenne,  se monte à 93 millions d’euros.

Présenté en conseil de gouvernement ce mercredi, le projet de Plan pour la reprise et la résilience (PRR) du Luxembourg se veut ambitieux. 

Il s’agit en tout cas d’une étape-clé dans «la mise en œuvre des efforts de relance à l’échelle européenne face à la pandémie de Covid-19», souligne le gouvernement. 

Concrètement, le PRR définit les projets pour lesquels le pays peut être candidat à un soutien financier du plan européen  de «Facilité pour la reprise et la résilience», le principal instrument au cœur de NextGenerationEU et qui représente une mise à disposition totale  «de 672,5 milliards d’euros sous forme de prêts et de subventions», pour, comme d’autres, «contribuer à réparer les dommages économiques et sociaux causés par la pandémie» via une Europe «plus verte, plus numérique et plus résiliente».

Ce PRR est donc une feuille de route, qui repose néanmoins sur des stratégies existantes comme le confirme le ministre des Finances (DP): «Ce projet de Plan pour la reprise et la résilience du Luxembourg s’inscrit pleinement dans la continuité de l’action gouvernementale et porte l’ambition de favoriser les transitions écologique et numérique, tout en mettant l’accent sur la cohésion sociale et la promotion d’un cadre économique moderne et attrayant.»

Trois axes bien définis

Le PRR luxembourgeois s’articule autour de trois axes: «Cohésion et résilience sociale», «Transition verte», et «Digitalisation, innovation et gouvernance». Et son élaboration a été un travail collectif entre les différents ministères.  «La majorité des projets retenus sont inclus dans le budget de l’État pour l’exercice 2021 ou dans la programmation financière pluriannuelle pour la période 2020-2024 et portent sur un montant total de 333 millions deuros, ce qui dépasse l’enveloppe totale des fonds à disposition du Luxembourg. Cette approche assure que les projets présélectionnés disposent de la maturité nécessaire et facilitera par la suite la mise en œuvre du PRR», indique encore le communiqué du gouvernement.


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L’allocation du Luxembourg au titre de la «Facilité pour la reprise et la résilience» s’élève en effet à environ 93 millions d’euros. La sélection finale des projets à financer se fera en fonction des consultations, notamment avec la Commission européenne.

«Je me réjouis du fait que le gouvernement soumette un projet avant le délai légal du 30 avril 2021. Ceci permet dès à présent de lancer les consultations avec la Commission européenne ainsi qu’avec les autres parties prenantes en vue de la finalisation du plan», note Pierre Gramegna. 

Le gouvernement indique, et ce n’est pas sans importance, que les fonds issus d’autres programmes de relance européens, tels que React-EU ou le Mécanisme pour une transition juste, n’ont pas été pris en considération dans le PRR. «Les fonds alloués au Luxembourg au titre de React-EU seront ainsi affectés au cofinancement du Large Scale Testing, du régime de chômage partiel, des coûts liés à la vaccination contre le Covid-19 et des initiatives favorisant la transition verte», est-il précisé.