Ben Weber, le chef et patron du restaurant Gudde Kascht à Waldbillig, a pris la succession d’Armand Steinmetz à la présidence du Vatel-Club Luxembourg. (Photo: Vatel-Club Luxembourg) 

Ben Weber, le chef et patron du restaurant Gudde Kascht à Waldbillig, a pris la succession d’Armand Steinmetz à la présidence du Vatel-Club Luxembourg. (Photo: Vatel-Club Luxembourg) 

Le chef et patron du restaurant Gudde Kascht a le vent en poupe: après un prix Horesca à la rentrée, il est le nouveau jeune président du Vatel Club et combine le tout avec une sérénité et un enthousiasme rafraîchissants...

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours, chef?

Ben Weber. – «Je suis originaire du Luxembourg, comme toute ma famille, et j’ai su dès l’âge de 7 ans que je voulais devenir cuisiner! J’ai donc suivi le cursus de l’école hôtelière de Diekirch, dont je suis diplômé, avant une première expérience chez Mosconi. Je n’y suis resté, au final, que peu de temps puisque rapidement, j’ai eu la possibilité de créer mon propre bistrot au sein du camping familial, à Waldbillig, en 2008. Puis, au cours des 8 années qui ont suivi, j’ai fait évoluer l’établissement en brasserie puis en restaurant, le Gudde Kascht, en créant ma propre entreprise en 2016. J’y sers depuis une cuisine à vocation gastronomique qui m’a permis de recevoir, en septembre dernier, aux côtés de Clovis Degrave, le prix Dreamjobs Ambassadors dans la catégorie Cuisinier. Un prix qui m’a fait très plaisir, autant que lorsque mes clients sortent de chez moi en me disant qu’ils y ont passé un bon moment et qu’ils se sont régalés!»

Comment décririez-vous la cuisine que vous proposez au Gudde Kascht, justement?

«C’est une cuisine très personnelle. C’est l’avantage d’être son propre chef: je peux laisser libre cours à mon approche, aux mélanges et aux expériences dont j’ai envie au fil des jours, parfois dans le traditionnel, parfois de manière plus créative et contemporaine, souvent en mixant tout cela! La saison et le local sont très importants pour moi, je source mes produits le plus possible au Luxembourg et dans la Grande Région. Nous avons aussi notre propre jardin, qui fournit environ un tiers des produits que nous cuisinons: je sais donc aussi ce qui pousse et à quel moment... Une fois de plus, mon objectif est que mes clientes et clients repartent contents de chez moi et qu’ils le disent; en tant qu’humain passionné, on a besoin d’entendre cela pour continuer!»

Vous avez également été présenté comme nouveau président du Vatel-Club Luxembourg la semaine dernière. Quelle est la motivation derrière cet engagement auprès de l’association des cuisiniers professionnels du Grand-Duché de Luxembourg?

«J’ai effectivement pris la succession d’Armand Steinmetz, en même temps que la présentation du nouveau logo du Vatel et de son nouveau conseil d’administration. J’y suis actif depuis une bonne quinzaine d’années et il m’a beaucoup apporté dans ma carrière, notamment en matière de voyages et de contacts. J’aime beaucoup apprendre en observant, m’inspirer de mes voyages, du contact avec d’autres professionnels. Il y a des choses que l’on ne peut pas faire tout seul dans son coin! Cette arrivée au poste de président est pour moi une manière de perpétuer ce cycle vertueux, de donner la chance aux jeunes de vivre potentiellement les mêmes expériences uniques que j’ai déjà vécues et de motiver à mon tour la génération suivante... Cette reprise arrive après des mois difficiles de pandémie, mais nous sommes motivés pour remettre la machine en route, apporter la modernité qu’il faut à l’institution et préparer l’événement Expogast 2022, qui arrive déjà d’ici une petite année, comme il se doit... Heureusement, ce n’est pas notre premier!»

Que proposez-vous pour les fêtes?

«Je change de menu toutes les 6 semaines, et avec les conditions sanitaires actuelles, c’est beaucoup plus difficile de prévoir... Nous avons, de toute façon, toujours un menu spécial lors des grandes dates de l’année, et nous serons ouverts les 25 et 26 décembre pour le déjeuner, ainsi que le 31 décembre midi et soir.»

Si vous pouviez cuisiner le temps d’une journée avec un chef que vous admirez, qui serait-il?

«J’ai un souvenir indélébile d’un dîner exceptionnel chez le chef Jean-Georges Klein, à la Villa Lalique. Cuisiner avec lui devrait être un grand moment…»

Gudde Kascht: 20, rue Henerecht, Haller/Waldbillig, T. 83 67 48

Pour rappel: le est membre de la Fédération mondiale des sociétés de cuisiniers (WACS) et est représenté au sein de la fédération Horesca Luxembourg.

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