Christine Lagarde, présidente de l’institution, doit rester vigilante sur l’évolution de la situation économique dans la zone euro. (Photo: Shutterstock)

Christine Lagarde, présidente de l’institution, doit rester vigilante sur l’évolution de la situation économique dans la zone euro. (Photo: Shutterstock)

La Banque centrale européenne a choisi le statu quo à l’heure de la rentrée. Mais elle se réserve le droit d’encore baisser les taux si la situation économique l’impose.

C’est l’heure de la rentrée pour la Banque centrale européenne. Mais la première réunion du Conseil des gouverneurs depuis l’été n’a pas pu se limiter à une reprise de contacts. Depuis la crise sanitaire, l’inflation est à nouveau devenue très faible en zone euro – – alors que l’euro se renforce par rapport au dollar.

Au niveau des grandes décisions de politique économique, la BCE a fait le choix de maintenir les taux d’intérêt à leur niveau actuel. Ils restent donc à des taux plancher, même en territoire négatif pour le taux de dépôt pour les banques (-0,5%). Le taux de refinancement reste à 0%, et le taux de prêt marginal à 0,25%.

Même si plus personne ne s’attend à une remontée rapide, l’institution basée à Francfort a rappelé qu’elle les maintiendrait à ce niveau, voire à «un niveau inférieur», jusqu’à ce que le taux d’inflation soit suffisamment proche des 2%. 

La BCE poursuivra également ses achats dans le cadre du programme d’achat d’urgence face à la pandémie (PEPP), mais n’entend pas pour l’instant aller plus loin que les 1.350 milliards d’euros fixés depuis . La date de fin du programme est toujours fixée à la fin juin 2021 ou jusqu’à ce que le conseil des gouverneurs «juge que la phase de crise du coronavirus est terminée».

Lors de sa traditionnelle conférence de presse, Christine Lagarde a estimé que les stimulus économiques demeuraient nécessaires, ce qui explique la nouvelle confirmation des mesures de politique monétaire.

Elle estime également que le rythme du rétablissement de la croissance économique reste incertain et «dépend en grande partie de l’évolution du coronavirus».

«Après une chute du PIB en zone euro de 11,5% au cours du second trimestre, l’institution s’attend à une reprise forte au cours du troisième trimestre», a commenté Christine Lagarde.