La Chambre des salariés fait le lien entre bien-être au travail et mesures de protection contre le Covid-19. (Photo: Paperjam)

La Chambre des salariés fait le lien entre bien-être au travail et mesures de protection contre le Covid-19. (Photo: Paperjam)

Une étude de la Chambre des salariés montre que plus le niveau de protection contre le Covid-19 est important, plus les travailleurs se sentent satisfaits et motivés. De même pour ceux en télétravail.

Quel est l’impact des mesures de prévention contre le Covid-19 sur le bien-être des travailleurs? La Chambre des salariés (CSL) a tenté de répondre à cette question dans sa dernière étude «Quality of Work Index».

Elle a divisé les plus de 1.500 sondés en cinq groupes: celui où les mesures de protection proposées sont faibles, celui où elles sont moyennes, celui où elles sont élevées, celui où elles sont élevées mais où la distanciation est faible, et celui où les salariés sont en télétravail permanent. Le terme de «protection» signifiant une distance d’au moins deux mètres, un espace de travail désinfecté régulièrement, l’accès à un moyen de désinfection pour les mains, une bonne aération, le port du masque, la fourniture de vêtements de protection et la possibilité de prendre un congé maladie en cas de symptômes légers d’état grippal.

Des inégalités

Résultat: plus ils sont protégés, plus la satisfaction au travail augmente. Ceux en télétravail ou avec un niveau élevé de protection font état d’une plus grande participation, de plus de feedback et d’autonomie que les autres groupes. À l’inverse, les personnes avec une protection faible se sentent plus concernées par le harcèlement moral, la charge émotionnelle et physique et les risques d’accident. Satisfaction, bien-être et motivation au travail sont plus élevés pour les personnes les plus protégées, puis celles en télétravail. Alors que ceux qui sont les moins protégés craignent plus de burn out, de problèmes de santé et de contamination au Covid-19, tout comme ceux protégés à un niveau élevé, mais avec peu de distance.

Le lien est aussi fait avec la qualité de l’emploi. Ceux en télétravail ou bien protégés sont généralement plus satisfaits de leur salaire et concernés par des formations et promotions que les autres.

L’étude soulève en même temps des inégalités. Les femmes ainsi que les jeunes se retrouvent moins souvent en télétravail que les hommes ou que les salariés plus expérimentés, et davantage dans la catégorie «mesures de protection de niveau élevé, faible distanciation». Résider au Luxembourg et avoir un haut statut hiérarchique permettrait aussi plus de télétravail.