20 agences d’intérim recherchent 1.500 candidats pour des missions. Elles espèrent les rencontrer lors du Salon de l’intérim, le jeudi 28 avril. (Photo: FES)

20 agences d’intérim recherchent 1.500 candidats pour des missions. Elles espèrent les rencontrer lors du Salon de l’intérim, le jeudi 28 avril. (Photo: FES)

La Fedil Employment Services organisera, le jeudi 28 avril, son premier salon sur l’emploi intérimaire. 1.500 offres seront à pourvoir via 20 agences présentes sur place. Fabrice Poncé nous explique comment il veut attirer des candidats de la Grande Région, ces derniers étant de plus en plus difficiles à trouver.

L’intérim a son salon. La Fedil Employment Services (FES) organise l’Interim Job Day Luxembourg pour une toute première édition, le jeudi 28 avril 2022. 20 entreprises de travail intérimaire, parmi les 28 membres de la fédération, seront présentes à la Maison des arts et des étudiants à Esch-Belval, de 9h à 17h. Elles proposent, ensemble, plus de 1.500 missions à pourvoir. La Fedil ne veut pas dire industrie, ce sera bien un salon «tous secteurs confondus», confirme Fabrice Poncé, président de la FES. Il nous en dit plus sur l’événement.

Pourquoi un salon dédié à l’intérim?

Fabrice Poncé. – «Nous avons de plus en plus de mal à trouver des candidats, pas seulement sur des profils qualifiés, mais aussi sur des profils moins qualifiés, voire peu qualifiés. Nous nous apercevons que le marché, aussi bien sur la frontière française que belge ou , est en train de repartir. Ces candidats ont tendance à rester dans leur pays de résidence plutôt que de venir travailler au Luxembourg, même sur des salaires un peu moins intéressants. Alors que les demandes sont nombreuses.

Les difficultés à recruter sont-elles plus ou moins importantes dans le secteur intérimaire qu’ailleurs?

«Je crois que nous sommes exactement dans les mêmes proportions. Nous voyons de plus en plus d’entreprises qui n’avaient pas l’habitude de passer par l’intérim qui nous contactent. Elles multiplient leurs canaux de recherche.

Comment un salon pourrait-il aider?

«Nous avons communiqué sur les trois frontières, contacté l’Adem, mais aussi Pole Emploi côté français. Nous essayons d’attirer des candidats qui n’auraient pas forcément eu le réflexe de venir au Luxembourg. Qui ne savent pas forcément que les entreprises sont demandeuses de candidats au Luxembourg.

Vous communiquez chez Pole Emploi, partout en France?

«Non, principalement en Grande Région.

Une solution ne serait-elle pas d’élargir la recherche au-delà de la Grande Région, où le Luxembourg est moins connu?

«C’est ce qu’on fait à travers nos annonces, visibles sur toute l’Europe. Pour un salon, nous voulons voir les candidats physiquement et nous savons qu’ils ne feront pas 500km, donc nous essayons de rester sur une certaine proximité.

Le salon invite-t-il les candidats à venir avec leur CV pour des entretiens en direct?

«Exactement.

En tant que demandeur d’emploi, pourquoi choisir l’intérim?

«L’intérim est une porte qui vous permet de découvrir une entreprise. On a beaucoup de candidats qui ne veulent pas se fixer tout de suite. Cela permet à l’entreprise et au candidat de voir s’ils sont alignés.

Lorsque vous arrivez en fin de mission, si cela ne vous intéresse pas d’aller plus loin, on vous replace chez d’autres entreprises. On ne vous laisse pas sur le carreau comme après un CDD, où on vous oblige à faire d’autres démarches. Et puis, on va tout faire pour continuer à vous alimenter en missions, jusqu’à celle de pré-embauche. Plus de 30% de nos missions finissent sur des embauches, même sur des postes peu qualifiés.

Qu’est-ce qui différencie les agences d’intérim?

«Les consultants, le personnel.

Dans quels secteurs se trouvent la plupart des intérimaires?

«Les statistiques sont compliquées à avoir. Globalement, sur les profils tertiaires, on est plus ou moins à 10% du volume global. Le gros volume étant occupé par le bâtiment, à 30%. L’industrie doit tourner à 50%. Le reste tourne sur les services, les banques. Les banques étant le secteur d’activité qui prend le moins d’intérimaires. On estime plus ou moins que 10.000 candidats sont placés en équivalent temps plein en intérim au Luxembourg.»