Après une année 2020 difficile, RTL Group compte toujours renforcer ses activités historiques, tout en investissant dans le streaming, la technologie publicitaire et la production de contenus.   (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Après une année 2020 difficile, RTL Group compte toujours renforcer ses activités historiques, tout en investissant dans le streaming, la technologie publicitaire et la production de contenus.   (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

RTL Group termine l’année 2020 avec un chiffre d’affaires de 6,017 milliards d’euros, en baisse de 9,5%, et un résultat net de 625 millions d’euros (-27%). Des chiffres marqués par une chute des revenus publicitaires au premier semestre – qui ont repris depuis – et un marché du streaming en essor.

Le rebond de la publicité – dont les revenus avaient chuté au début de la crise sanitaire – et les bons résultats du streaming permettent de limiter la casse, pour RTL Group. Qui termine l’année 2020 avec un chiffre d’affaires de 6,017 milliards d’euros, contre 6,651 milliards en 2019 (-9,5%). Le résultat de l’exercice chute d’environ 27%, à 625 millions d’euros. L’Ebita ajusté passe de 1,156 milliard d’euros à 853 millions.

La recherche d’équilibre

Plus précisément, le chiffre d’affaires publicitaire télévisuel augmente de 0,8% au second semestre 2020 par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires du streaming issu de TV Now en Allemagne et Videoland aux Pays-Bas augmente de 20,6% et atteint 170 millions d’euros.

Le conseil d’administration a proposé, en 2020, un dividende de 3 euros par action, dont 2,50 euros de dividende ordinaire et 0,50 euro équivalant aux plus-values réalisées.

«2020 a été à la fois une année de défis sans précédent et d’accomplissements majeurs pour RTL Group», a commenté le CEO , dans un communiqué de presse. «Nous avons réussi à trouver le bon équilibre entre la mise en œuvre de contre-mesures en matière de coûts et de trésorerie, le maintien de nos positions sur le marché et l’investissement dans l’avenir de nos activités, en particulier dans les technologies de streaming et publicitaires.»

Stratégie européenne

Le groupe a vendu, ces six derniers mois, plusieurs activités jugées «non fondamentales», comme sa société de technologie publicitaire (ad tech) , axée sur le marché américain, alors qu’il veut se concentrer sur l’Europe.

Un moyen de débloquer «une valeur actionnariale substantielle», précise le CEO. «Nous continuons de renforcer notre portefeuille avec l’acquisition de la totalité de Super RTL en Allemagne et de . Et nous avons conclu de nouveaux partenariats, par exemple avec Deutsche Telekom, en vue d’accroître notre activité de streaming en Allemagne et de coopérer en matière de technologie publicitaire, de monétisation de la publicité et de contenu.» Il rappelle également que «de solides arguments en faveur d’une consolidation du secteur européen de la diffusion» existent. Le groupe évalue actuellement de telles options concernant sa participation de contrôle dans le en France, même si rien n’a été décidé pour le moment.

Miser sur le streaming et la publicité ciblée

Les objectifs pour la suite restent les mêmes: le renforcement des activités fondamentales et de celles en croissance, comme le streaming. Fin 2020, RTL Group enregistrait 2,19 millions d’abonnés payants à ses services de streaming TV Now et Videoland – une augmentation de 52% en un an. 2020 a aussi vu la naissance de Salto, service de streaming par abonnement commun au groupe TF1, à France Télévisions et au groupe M6. RTL mise aussi sur la production de contenus, principalement via sa filiale Fremantle.

Avec ses entreprises de technologie publicitaire européennes Smartclip et Yospace, RTL affirme avoir réalisé d’importants progrès dans la construction d’une plateforme ad tech européenne ouverte et dans l’exploitation du marché en forte croissance de la publicité télévisuelle segmentée.

Le groupe compte bien relever les défis qu’il s’est fixés, et prévoit en 2021 un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros et un Ebita ajusté de 975 millions d’euros. Il s’attend à 5 à 7 millions d’abonnés payants en streaming pour 2025 pour un chiffre d’affaires d’environ 500 millions d’euros. Les investissements dans le contenu devraient, quant à eux, passer de 117 millions d’euros en 2020 à 350 millions d’euros cinq ans plus tard.