Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel (ici avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen) a participé à sommet marathon qui a duré quatre jours et quatre nuits. (Photo: Conseil européen / Mario Salerno)

Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel (ici avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen) a participé à sommet marathon qui a duré quatre jours et quatre nuits. (Photo: Conseil européen / Mario Salerno)

Les 27 dirigeants européens ont adopté mardi au petit matin un accord sur le plan de relance de 750 milliards d’euros destiné à soutenir les économies touchées par la crise du coronavirus.

Après quatre jours et quatre nuits de discussions, les dirigeants européens sont tombés d’accord mardi, très tôt dans la matinée, sur le plan historique de relance économique des 27.

Vers 5h30, le président du Conseil européen, Charles Michel, a tweeté «Deal!», un message partagé ensuite par le Premier ministre luxembourgeois , qui participait également à ce sommet extraordinaire où il avait souligné .

Pour la première fois dans l’histoire européenne, le budget est lié aux objectifs climatiques.

Charles Michelprésident du Conseil européen

L’ancien Premier ministre belge a exprimé quelques minutes plus tard son soulagement lors d’une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen: «Pour la première fois dans l’histoire européenne, le budget est lié aux objectifs climatiques, pour la première fois, le respect de l’État de droit devient une condition pour l’octroi des fonds.»

Un gâteau divisé entre subventions et emprunts

En pratique, l’enveloppe de 750 milliards d’euros destinée à relancer les économies touchées par la crise du coronavirus se divise en deux paquets. Le premier – de 390 milliards d’euros – consiste en des subventions allouées aux pays les plus frappés par la crise. L’accord prévoit que les 27 remboursent cette dette commune, une première dans l’histoire européenne.

Le second paquet s’élève à 360 milliards d’euros alloués sous forme d’emprunts remboursables par chaque pays qui en fait la demande.

Ce sommet européen extraordinaire a mis en avant l’opposition entre les États dits «frugaux» que sont les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède et ceux représentés par le couple franco-allemand qui souhaitait allouer non pas 390, mais 500 milliards d’euros sous forme de subventions.

Jamais l’Union européenne n’avait décidé d’investir de manière aussi ambitieuse dans l’avenir.

Sophie WilmèsPremière ministre belge

À noter que la Commission européenne va se charger d’emprunter les 750 milliards d’euros du plan de relance sur les marchés. Selon la Première ministre belge Sophie Wilmès, «nous avons un accord. Et un bon accord! Avec un budget 2021-2027 de 1.074 milliards et un plan de relance de 750 milliards, jamais l’Union européenne n’avait décidé d’investir de manière aussi ambitieuse dans l’avenir», a-t-elle tweeté mardi matin.