ArcelorMittal annonce avoir signé un accord d’investissement avec Invitalia. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

ArcelorMittal annonce avoir signé un accord d’investissement avec Invitalia. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

L’entreprise publique italienne Invitalia devrait investir plusieurs millions d’euros dans AM InvestCo. Elle prendra alors un contrôle conjoint de cette filiale d’ArcelorMittal, qui doit racheter les activités d’Ilva en 2022.

ArcelorMittal se lie encore un peu plus avec l’Italie. Le groupe sidérurgique basé au Luxembourg vient de signer un accord d’investissement avec Invitalia, entreprise publique italienne. Ce partenariat public-privé prévoit la recapitalisation d’AM InvestCo, la filiale d’ArcelorMittal .

400 millions d’euros avant février 2021

Concrètement, Invitalia investira dans AM InvestCo en deux volets. Le premier investissement, de 400 millions d’euros, devrait se faire avant le 31 janvier 2021, sous réserve de l’autorisation antitrust de l’Union européenne, et vise à conférer à Invitalia un contrôle conjoint sur AM InvestCo.

Une deuxième tranche, d’un montant maximal de 680 millions d’euros, sera payable à la clôture du rachat par AM InvestCo de l’activité d’Ilva, prévue en mai 2022, si toutes les conditions préalables sont bien respectées.

À cette date, la participation d’Invitalia dans AM InvestCo atteindrait alors 60%. ArcelorMittal assure qu’il investira également jusqu’à 70 millions d’euros pour conserver une participation de 40% et un contrôle conjoint sur la société. La gouvernance d’AM InvestCo serait ainsi basée sur le principe du contrôle conjoint à partir du premier investissement d’Invitalia.

Les deux parties ont aussi convenu d’un plan industriel avec, pour objectif, une production de 8 millions de tonnes en 2025. Cela devrait passer par des investissements dans des technologies de fabrication d’acier à faible teneur en carbone et la construction d’un four électrique à arc de 2,5 millions de tonnes.

En 2019, ArcelorMittal a réalisé un chiffre d’affaires de 70,6 milliards de dollars et une production d’acier brut de 89,8 millions de tonnes métriques, tandis que la production de minerai de fer a atteint 57,1 millions de tonnes métriques. Elle emploie près de 200.000 salariés dans le monde, dont 3.900 au Grand-Duché.