Les sanctions ont augmenté depuis deux ans à Luxembourg-ville… comme la présence policière. Les agressions, surtout de nuit, ont fortement baissé. Pour la même raison… et en raison du couvre-feu associé à la fermeture des bars et des restaurants. (Photo: Archives Maison Moderne)

Les sanctions ont augmenté depuis deux ans à Luxembourg-ville… comme la présence policière. Les agressions, surtout de nuit, ont fortement baissé. Pour la même raison… et en raison du couvre-feu associé à la fermeture des bars et des restaurants. (Photo: Archives Maison Moderne)

Selon le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, près de 2.000 sanctions ont été distribuées sur le territoire de la capitale, en novembre et décembre. Un chiffre stable par rapport à l’année précédente, tandis que les agressions de nuit reculent.

Il est parfois des statistiques qui sont comme les promesses des hommes politiques: elles n’engagent que ceux qui les croient, surtout en période de discussions intenses sur la place qu’occupent les services de sécurité privée sur la voie publique dans la capitale.

Dans une réponse parlementaire, le ministre de la Sécurité intérieure, (Déi Gréng), indique que 1.914 sanctions contre des délinquants ont été prononcées en novembre et décembre, dont 275 pendant le couvre-feu, contre 1.698 en 2018 et 1.890 en 2019. Le nombre d’agressions de nuit est passé de 15 en 2018 à 3 en 2020 sur la même période.

Seulement, le ministre dit aussi que si les chiffres des sanctions ont fortement augmenté entre 2018 et 2019-2020 (+12%), c’est que la présence sur le terrain des policiers a été renforcée face aux polémiques à répétition, notamment avec les habitants du quartier de la gare, qui se plaignaient de l’omniprésence de dealers.

Les agressions de nuit ont fortement diminué, probablement en raison de la même présence des policiers, mais aussi et surtout en raison du couvre-feu, de 23h à 6h. Moins de gens dehors, moins de concerts et de bars ouverts et les risques d’amende ont forcément eu un impact.

À l’inverse, dit le ministre, le port du masque n’a pas eu d’influence particulière sur l’attitude des personnes contrôlées par la police, puisque ces chiffres portent sur les mois d’hiver, au cours desquels les passants portent régulièrement bonnets, capuches et écharpes.