Les patrouilles d’agents de sécurité privés dans le quartier de la gare de Luxembourg -ville avaient . Le ministre de la Sécurité intérieure, (Déi Gréng), dénonçant une «privatisation du service du maintien de l’ordre public» et un manque de formation, la bourgmestre, (DP), rappelant ne pas être la première à prendre de telles mesures et pointant du doigt une situation d’insécurité à laquelle il fallait remédier, en attendant que de nouveaux policiers soient recrutés. La question de la légalité d’un tel déploiement avait aussi posé question.
. Le jeudi 7 janvier, les membres des commissions de la justice, ainsi que de la sécurité intérieure et de la défense ont rencontré les ministres de la Justice, (Déi Gréng), et de la Sécurité intérieure. «Les discussions des dernières semaines ont montré que le cadre légal en ce qui concerne le gardiennage privé doit être revu», a alors conclu la ministre de la Justice. Une proposition saluée par les députés.
Aujourd’hui, les activités des entreprises privées de surveillance et de gardiennage sont réglées par la loi de 2002 qui ne prévoit que quatre activités: la surveillance de biens mobiliers et immobiliers, la gestion de centres d’alarme, le transport de fonds ou de valeurs et la protection de personnes. Alors que dans les faits, elles sont amenées à surveiller des événements dans l’espace public, comme la Schueberfouer. Ou des quartiers, comme la gare.
Vers une prolongation de la mission d’agents privés à la gare
Leurs compétences vont-elles être officiellement élargies? Si c’est le cas, on peut s’interroger sur l’impact que cela aura sur la campagne de recrutement dans la police grand-ducale. le gouvernement avait annoncé la volonté d’embaucher 607 policiers et 240 civils supplémentaires d’ici trois ans, soit un tiers de plus par rapport aux effectifs actuels. Le ministre de la Sécurité intérieure et la police grand-ducale ont d’ailleurs prévu un point presse à ce sujet ce lundi 11 janvier.
«Je pense que, de toute façon, il faut que la police recrute», estime , député CSV et échevin des finances à la Ville de Luxembourg. «Le gouvernement aurait dû commencer plus tôt. Il manque au moins 300 policiers.» Même s’il ne connaît pas le nombre précis de personnes recrutées depuis les annonces, notamment pour être affectées à la gare, il constate que «le nombre de policiers a effectivement été renforcé» dans le quartier.
Aussi à Bonnevoie?
Mais pas assez, selon la Ville, d’où la «nécessité» d’engager une société de gardiennage privée. Normalement prévues jusqu’au 31 janvier 2021, ces patrouilles pourraient continuer plus longtemps. «Les échos qui nous parviennent des habitants, commerçants ou clients de commerces sont généralement très positifs, ils se disent enchantés par cette initiative et se sentent plus en sécurité. Nous allons analyser la situation. Nous n’excluons pas de prolonger la mission de cette société de gardiennage au-delà du 31 janvier», révèle Laurent Mosar. «Nous n’excluons pas non plus une deuxième mission similaire dans le quartier de Bonnevoie», dit-il.
Le manque d’effectifs s’accompagnerait aussi d’un manque de moyens, selon le syndicat de la police interrogé
D’autres solutions pour contrer la criminalité de manière générale pourraient être, selon les députés des commissions concernées, l’installation de caméras ou l’élargissement des compétences des agents municipaux. En ce qui concerne Visupol, les résultats d’une étude de l’IGP sur l’efficacité du dispositif de vidéosurveillance dans quelques quartiers de Luxembourg-ville sont sur le point d’être finalisés. Si par ailleurs les compétences des agents municipaux devaient être élargies, ceci devrait être ancré dans la loi.