Au vu des chiffres, le directeur général de la police grand-ducale, Philippe Schrantz, estime que «les gens ont bien compris les mesures. Et nous avons l’espoir que cela continue», ajoute-t-il. (Photo; SIP / Emmanuel Claude)

Au vu des chiffres, le directeur général de la police grand-ducale, Philippe Schrantz, estime que «les gens ont bien compris les mesures. Et nous avons l’espoir que cela continue», ajoute-t-il. (Photo; SIP / Emmanuel Claude)

Depuis l’introduction des mesures de restriction au Luxembourg, la police grand-ducale a effectué environ 6.000 contrôles, qui ont abouti à 2.000 avertissements taxés et 80 procès-verbaux pour non-respect des mesures. Avec la levée des restrictions, les missions de la police vont évoluer.

2.000 avertissements taxés ont été émis par la police grand-ducale depuis l’introduction des mesures pour lutter contre le Covid-19, a annoncé le directeur général de la police grand-ducale, Philippe Schrantz. Principalement pour des déplacements et des rassemblements non autorisés.

80 procès-verbaux ont en outre été dressés pour non-respect des mesures par des commerces, des cafés, des chantiers ou pour des cas de fêtes privées.

Les patrouilles Covid-19 de la police, qui tournent 24h/24 et 7j/7 pour , ont effectué environ 6.000 contrôles ces huit dernières semaines, soit 750 par semaine. «Ces chiffres ne sont pas constants, il y a eu une », prévient Philippe Schrantz.

«Tout s’est bien passé», ajoute-t-il. «Cela peut paraître beaucoup, mais nous estimons au vu de ces chiffres que les gens ont bien compris les mesures, et nous avons l’espoir que cela continue.»

Peu de plaintes contre la police

Des contrôles qui ont été bien vécus par la population, selon le directeur général de la police. 800 messages ont été reçus par la plate-forme e-commissariat et, parmi elles, seules 26 plaintes ont été déposées contre la police. «Au regard du grand nombre de contrôles, c’est très peu», estime Philippe Schrantz.

«Il y a eu très peu de plaintes auprès de l’Inspection générale de la police (IGP)», confirme de son côté le ministre de la Sécurité intérieure,  (Déi Gréng). Neuf au total ont été déposées auprès de l’IGP, dont trois ont été retenues. Une seule a fait l’objet d’une enquête judiciaire, les deux autres faisant l’objet d’une enquête administrative. Et cinq plaintes ont été déposées au ministère quant à la manière dont se sont déroulés les contrôles, indique François Bausch.

«La police fait son travail, ses contrôles. Mais le citoyen a toujours des droits», tient à souligner François Bausch. «S’il trouve qu’il est injustement traité, il a toujours la possibilité de faire un recours.»

Des missions qui vont évoluer

Avec la qui débutera lundi 11 mai, le travail de la police va évoluer. «Les déplacements ne seront plus mis en cause», prévient le directeur général de la police, qui présente : le port du masque, pas plus de six personnes réunies dans une maison (en plus des personnes y habitant) et pas plus de 20 personnes réunies dans l’espace public.

La police sera davantage présente sur le terrain, et particulièrement là où beaucoup de monde se réunit. Et si ces dernières semaines, une bonne part du travail de la police consistait à sensibiliser la population, la verbalisation sera désormais directe: «Nous estimerons que tout le monde a compris les nouvelles mesures», prévient Philippe Schrantz. «Plus de libertés ont pour conséquence plus de responsabilités de la part de chacun», ajoute-t-il.

Et, bien sûr, les missions de base – circulation, criminalité, enquête judiciaire, entre autres – reprendront avec davantage d’envergure.