Israël a complètement changé sa politique sanitaire face au Covid-19. Les mesures restrictives ont été levées, et c’est la protection des 60 ans et plus qui est désormais la quasi seule priorité. (Photo: Shutterstock)

Israël a complètement changé sa politique sanitaire face au Covid-19. Les mesures restrictives ont été levées, et c’est la protection des 60 ans et plus qui est désormais la quasi seule priorité. (Photo: Shutterstock)

Plusieurs pays réfléchissent déjà à l’après-pandémie et envisagent d’alléger les mesures sanitaires de manière durable – ce que les experts luxembourgeois préconisent également. 

«Alléger dès que possible les mesures sanitaires.» C’est la recommandation du groupe de cinq experts luxembourgeois mandatés par le gouvernement pour rendre Ce qui sera en fait une récompense accordée grâce à une «protection accrue de la population vulnérable à risque de développer un Covid-19 sévère», et notamment les 50 ans et plus, et par une «pression réduite sur les services hospitaliers».

L’ambition est de passer d’une pandémie à un Covid-19 qui serait une maladie endémique, comme la grippe. Ce qui est déjà le cas, disent les experts, «dans les catégories d’âge de moins de 50 ans» où le Covid-19 est «une infection respiratoire ‘normale’». La nuance est que tout le monde contribue à la propagation du virus et au maintien de la situation pandémique, qui menace les 50 ans et plus. La vaccination est donc la seule solution pour sortir de ce cercle vicieux.


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Il faut donc comprendre que les experts considèrent que nous allons devoir vivre avec ce virus. D’autant que «l’immunité collective est difficile à atteindre», que l’élimination du virus est illusoire et que son éradication «n’apparaît pas comme une option crédible en raison des porteurs asymptomatiques du virus et d’une immunité non stérilisante après la vaccination et l’infection naturelle».

Cohabiter avec le virus et s’en accommoder tout en retrouvant une vie la plus normale possible est une hypothèse proposée dans plusieurs autres pays européens, relatent différents médias.

C’est notamment une ambition nourrie en Espagne, où la ministre de la Santé veut impulser une nouvelle stratégie, mais aussi ouvrir ce débat aux autres pays de l’UE. Après la sixième vague pandémique, il s’agirait «de développer un système de surveillance qui serait basé, comme pour la grippe saisonnière, sur un réseau d’hôpitaux et de médecins sentinelles chargés d’alerter sur la propagation de la maladie», a analysé France Info. Une version du Large Scale Testing luxembourgeois qui, «au lieu de tester au moindre symptôme», privilégierait la constitution d’un «échantillon statistiquement significatif qui permettrait de comprendre la propagation du virus.»

L’idée a reçu le soutien de la Société espagnole de médecins de famille et communautaire. Mais a aussi essuyé des critiques. Notamment de la part des syndicats du personnel soignant qui rappellent que le secteur est sous forte pression, rapportent Les Echos. Les deux autres organisations de médecins d’Espagne ont aussi appelé à la prudence. 

Israël ouvre à nouveau ses frontières

En Italie, on avoue être inspiré par le modèle espagnol. La course aux tests et «l’hystérie autour des chiffres» sont critiquées par plusieurs virologues. Les régions ont en tout cas demandé à Rome de simplifier la vie des malades du Covid qui sont néanmoins vaccinés. L’isolement des asymptomatiques pourrait être réduit à cinq jours et leur test de fin d’isolement supprimé.

Enfin, Israël a aussi décidé de changer son fusil d’épaule. Tous les efforts sont mis sur la protection des plus de 60 ans et des plus faibles, via notamment une quatrième dose vaccinale. «Omicron est là, il se propage, et on sait que la maladie ne va pas être grave. Elle ne sera grave que pour les populations à risque, donc la stratégie est de les protéger», a expliqué Valérie Aloush, responsable unité Covid à l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, à France Info.

Les tests PCR ne sont désormais réservés qu’aux seniors, les autres devant se contenter de tests antigéniques ou réalisés à domicile. 

Estimant que quelques cas venant de l’étranger ne changeront plus les choses, les frontières du pays sont à nouveau ouvertes. Et si les contaminations augmentent, aucune nouvelle mesure restrictive n’est envisagée.