Selon la ministre de la Santé, Paulette Lenert, il faut attendre mercredi prochain avant de savoir si une deuxième vague est en train d’émerger. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Selon la ministre de la Santé, Paulette Lenert, il faut attendre mercredi prochain avant de savoir si une deuxième vague est en train d’émerger. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Au vu du nombre important de cas positifs au Covid-19 enregistrés ces derniers jours, le ministère de la Santé reconnaît que l’émergence d’une deuxième vague est possible. Mais préfère temporiser avant de tirer des conclusions définitives, de nombreux cas étant issus de clusters bien identifiés.

L’inquiétude grandit quant à la possibilité d’une nouvelle vague d’infections au Covid-19. C’est ce que reconnaissaient ce matin la ministre de la Santé,  (LSAP), et le directeur de la Santé, , invités respectivement sur les ondes de  et de .

44 cas positifs ont en effet été annoncés lors du bilan quotidien de samedi, puis . Un ordre de grandeur qui n’avait plus été enregistré depuis la fin du mois d’avril.

Des clusters identifiés

Mais la ministre de la Santé préfère temporiser avant de conclure à une deuxième vague. Un grand nombre de ces nouvelles infections serait en effet dû à une grande fête de famille organisée il y a quelques semaines. Même son de cloche du côté de Jean-Claude Schmit: une fête entre amis serait à l’origine de la moitié des 44 cas recensés samedi. D’autres auraient aussi été infectés au sein d’une entreprise.

Si bon nombre de cas positifs ont ainsi été détectés au sein de clusters bien identifiés, ce qui permet de retracer les contacts et de briser les chaînes d’infection, d’autres cas apparus ce week-end ne sont cependant pas liés à ces événements.

Le risque que l’augmentation du nombre de cas soit effectivement liée à l’apparition d’une deuxième vague est donc bien réel. Mais Paulette Lenert estime pour sa part qu’il faudra attendre mercredi pour tirer un bilan clair de la situation.

560.000 invitations lancées

Le CEO du LIH, , prévenait dans une de la probabilité qu’une deuxième vague survienne. «Je ne vois pas pourquoi, au Luxembourg, nous n’en aurions pas», estimait-il. «Mais si nous avons les outils en place, nous n’avons pas à être trop effrayés.»

L’outil principal pour contrôler l’épidémie étant la stratégie de dépistage massif de la population mise en place depuis la fin du mois de mai. 560.000 invitations ont ainsi déjà été envoyées dans ce cadre. Et plus de 100.000 personnes auraient été testées, soit 20% de la population.

L’objectif est alors d’isoler les personnes testées positives puis de tracer leurs contacts afin de briser les chaînes d’infection. À ce traçage analogue pourrait s’ajouter un traçage digital, la production d’une application de traçage étant désormais envisagée au Luxembourg.