ABN Amro souhaite davantage financer les énergies renouvelables. (Photo: Shutterstock)

ABN Amro souhaite davantage financer les énergies renouvelables. (Photo: Shutterstock)

Les banques ont une responsabilité croissante dans la transition énergétique. Lors du 2nd PwC Lux Green Finance Day, ABN Amro a expliqué comment elles pouvaient agir concrètement.

Accélérer la transition vers l’économie circulaire, combattre le changement climatique, soutenir l’entrepreneuriat social: «Tout ça, ce ne sont que des mots!», lançait mardi 14 mai Tjeerd Krumpleman, head of business advisory, reporting & engagement chez ABN Amro, lors du 2nd PwC Lux Green Finance Day.

«Notre ambition est de rendre nos actions plus concrètes», ajoute-t-il. La banque néerlandaise s’est pour cela fixé quatre objectifs.

Actifs verts

D’abord, faire en sorte que tous les biens immobiliers résidentiels et de bureau que la banque finance aient une classe énergétique A d’ici 2030.

Ensuite, ABN Amro souhaite faire croître ses actifs investis dans le développement durable jusqu’à 16 milliards d’euros d’ici 2020.

Troisième objectif de la banque: financer l’économie circulaire à hauteur d’un milliard d’euros.

Enfin, ABN Amro espère que les énergies renouvelables atteindront 20% de son portefeuille d’actifs liés à l’énergie en 2020, ce qui représenterait alors deux fois plus qu’en 2018.

Formation indispensable

Pour parvenir à ces différents objectifs, ABN Amro souligne que la formation des employés à ces problématiques est indispensable, pour qu’ils puissent ensuite en parler aux clients.

«Si vous êtes une banque investie à 100% dans le développement durable, vos parts de marché sont aujourd’hui très minces. Si vous êtes une banque qui n’y investit pas du tout, vos parts de marché seront très minces dans le futur. Il faut trouver un juste milieu», affirme Tjeerd Krumpleman.

«Si ce n’est pas maintenant, alors quand? Si ce n’est pas vous, alors qui?», a-t-il lancé en guise de conclusion à un public majoritairement composé de professionnels du secteur financier.

SMBC, Santander et ING sont les plus gros financeurs de projets liés à l’énergie éolienne européenne. (Photo: Inspiratia/Moody's)

SMBC, Santander et ING sont les plus gros financeurs de projets liés à l’énergie éolienne européenne. (Photo: Inspiratia/Moody's)

Investissements européens

Moody’s Investors Service note ainsi,  publiée ce mercredi 15 mai, que les banques européennes sont de plus en plus actives dans la transition énergétique du Vieux continent. Elles ont octroyé plus de 100 milliards d’euros de prêts à des projets européens d’énergies renouvelables depuis 2013.

«De grandes banques européennes, telles que BNP Paribas et Unicredit, annoncent des expositions de l’ordre de 8 à 12 milliards d’euros pour financer des opérations portant sur les énergies renouvelables, soit plus de 16% de leurs fonds propres durs», précise l’agence de notation.

Crédit Agricole est la banque qui prête le plus dans le secteur de l’énergie solaire. (Photo: Inspiratia/Moody's)

Crédit Agricole est la banque qui prête le plus dans le secteur de l’énergie solaire. (Photo: Inspiratia/Moody's)