Emmanuel Macron s’est dit «confiant sur le fait que l’intelligence collective, notre volonté de construire, doit nous permettre de trouver quelque chose d’intelligent dans les 30 jours s’il y a une bonne volonté de part et d’autre, et c’est ce que je veux croire», a-t-il expliqué à la presse ce jeudi 22 août. (Photo: Capture d’écran/Youtube)

Emmanuel Macron s’est dit «confiant sur le fait que l’intelligence collective, notre volonté de construire, doit nous permettre de trouver quelque chose d’intelligent dans les 30 jours s’il y a une bonne volonté de part et d’autre, et c’est ce que je veux croire», a-t-il expliqué à la presse ce jeudi 22 août. (Photo: Capture d’écran/Youtube)

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a été reçu ce jeudi 22 août par le président français à l’Élysée. Emmanuel Macron a notamment déclaré qu’une «solution pourrait être trouvée dans les 30 prochains jours» sur la question de la frontière irlandaise.

Alors qu’il s’est fait recadrer par le président du Conseil européen Donald Tusk , le Premier ministre britannique Boris Johnson enchaîne les rendez-vous avec ses homologues européens, à deux mois de l’échéance donnée au Brexit.

La principale pierre d’achoppement est la question du «backstop», ou «filet de sécurité», à la frontière irlandaise. Cette disposition présente dans l’accord de Brexit négocié entre Londres et Bruxelles maintiendrait le Royaume-Uni dans l’Union douanière de l’UE, et éviterait une «frontière dure» entre les deux Irlande.

Boris Johnson avait expliqué que le «backstop» «porte atteinte à la souveraineté de l’État britannique» et avait proposé, dans son courrier adressé en début de semaine à Donald Tusk, de le remplacer par «l’engagement à mettre en œuvre des dispositions alternatives d’ici la fin de la période de transition».

Un «accord négocié» pour Merkel

Ce mardi 20 août, le président du Conseil européen lui avait répondu que «ceux qui ne supportent pas l’idée d’un ‘backstop’ et ne proposent pas d’alternative plaident en réalité pour le rétablissement d’une frontière».

Le Premier ministre britannique a donc rencontré Angela Merkel le jour suivant, mercredi 21 août. La chancelière allemande a expliqué qu’elle souhaitait «un accord négocié» et éviter un «hard Brexit» le 31 octobre prochain.

Boris Johnson s’est ensuite rendu à Paris, le jeudi 22 août, afin d’échanger avec Emmanuel Macron sur le sujet. Le président français est sur la même longueur d’onde que son homologue allemande puisqu’il s’est dit «confiant sur le fait que l’intelligence collective, notre volonté de construire, doit nous permettre de trouver quelque chose d’intelligent dans les 30 jours s’il y a une bonne volonté de part et d’autre, et c’est ce que je veux croire», a-t-il expliqué à la presse.

«Quitter l’UE, avec ou sans accord»

Ce à quoi le Premier ministre britannique a ajouté: «Nous devons quitter l’Union européenne le 31 octobre, quelle que soit la situation, avec ou sans accord». Il a toutefois nuancé: «Nous pouvons avoir un accord et un bon accord».

Jeudi, le ministre des Affaires étrangères et européennes a également commenté l’avancée des débats au sujet du «backstop» sur les ondes de la radio allemande SWR: «Un miracle est toujours possible, mais je suis sceptique sur le fait que nous parvenions à tirer quelque chose qui garantisse que l’Irlande n’ait pas de frontière dure tout en laissant à l’UE un contrôle sur ce qui arrive sur le marché intérieur.»