Sur le fondement de constats d’huissier, de témoignages divers et de citations d’anciens salariés de l’entreprise, RSF démontre que les engagements de la société californienne auprès des consommateurs reposent largement sur des allégations mensongères.
«Facebook laisse en effet se propager la désinformation et la haine (en général et contre les journalistes), en contradiction avec ses conditions générales d’utilisation et ses campagnes publicitaires», affirme l’organisation dans le communiqué qu’elle publie ce mardi.
Sachant que les conditions générales d’utilisation sont les mêmes partout et que le droit de la consommation en France peut punir les contrevenants d’une amende allant jusqu’à 10% du chiffre d’affaires annuel, l’ONG espère que cela aura un impact sur l’action du réseau social contre ces phénomènes.
Reporters sans frontières donne quelques exemples dans son communiqué:
- un projet de lutte contre la désinformation en ligne créé en 2015, First Draft, que Facebook constitue le principal foyer des théories conspirationnistes autour des vaccins pour les communautés francophones;
- durant le dernier trimestre 2020, 1,2 milliard d’interactions avec des sites trompeurs sur Facebook par le German Marshall Fund (GMF);
- dans une publiée en 2020, Facebook était par ailleurs identifiée comme «la moins sûre des grandes plateformes»;
- cinq mises en ligne différentes de la vidéo complotiste «Hold-up», parmi le très grand nombre disponible sur le réseau social, ont été visionnées plus de 4,5 millions de fois en deux mois;
- un autre film sur le Covid, intitulé «Manigance-19», dont a pu établir qu’il est largement mensonger, a été visionné près de 4.000 fois par jour en moyenne pendant deux mois;
- une publication comportant un lien vers une vidéo intitulée «Claire Edwards, membre de l’ONU, dénonce le génocide planifié du Covid-19 (Censuré)», a été vue potentiellement par près de 400.000 utilisateurs.