Sur la liste des signes extérieurs de richesse à posséder depuis les années 1970 et l’essor de la Place, la voiture voit peu à peu son statut évoluer. Liée directement à la croissance économique du pays, l’évolution du parc automobile luxembourgeois a plus que quadruplé en l’espace de 40 ans, passant de 100.730 véhicules en 1974 à 482.001 en 2018, selon les données du Statec.

Conséquence directe de cet essor, le développement du commerce et de la réparation de voitures et de motocycles, devenus au fil des décennies l’une des branches non négligeables de l’économie nationale, représentant quelque 700 entreprises en 2015, employant quelque 7.000 personnes et représentant un chiffre d’affaires total de 3,5 milliards d’euros. Mais si ce secteur a longtemps été marqué par une prédominance de l’achat de véhicules neufs, la donne a désormais changé, puisque, depuis 2013, la majorité des immatriculations effectuées au Luxembourg concernent des véhicules d’occasion. Sur les 52.775 véhicules – toutes catégories confondues - dotés de nouvelles plaques jaunes en 2017, quelque 26.600 avaient déjà eu un premier propriétaire. Qu’il s’agisse d’un particulier ou de clients d’une société de leasing.

Les marques allemandes ayant particulièrement la cote auprès des acheteurs du Grand-Duché - Volkswagen, BMW, Audi et Mercedes représentaient, au 1er janvier 2018, plus de 40% du parc automobile en circulation -, le marché de seconde main hérite de cette particularité. Autres spécificités nationales, le relatif faible kilométrage des véhicules revendus (moins de 100.000km) et le faible âge moyen du parc automobile. Avec une moyenne de 6,2 ans, selon les données les plus récentes de l’European Automobile Manufacturers’ Association - contre 5,75 ans en 2008 -, le Luxembourg possède les véhicules les plus récents, loin devant la moyenne européenne, fixée à 8,9 ans.

Selon les données du Statec, la moitié (50%) des véhicules particuliers en circulation sont ainsi âgés de moins de cinq ans, et un quart (24%) ont moins de deux ans. Tendance à la baisse, puisqu’en 2011, deux ans après le début de la crise économique, les véhicules de moins de cinq ans représentaient 59% du parc automobile.

Autant d’éléments qui peuvent expliquer les prix affichés au Grand-Duché, situés autour de 11.000 euros en moyenne. Ce qui classerait le pays dans la seconde partie du Global Used Car Price Index 2017, étude sur les prix pratiqués sur le marché de l’occasion dans 40 pays à travers le monde. Les amateurs auront l’occasion de vérifier les données recueillies par un site britannique en se rendant à la septième édition de l’AutoOccasiounsfestival, pendant du traditionnel Autofestival. Créé en 2012 et géré par l’Adal et la Fégarlux, l’événement regroupe 51 concessionnaires répartis sur tout le territoire.