La Chambre des métiers dresse un bilan 2018 positif pour le secteur de l’artisanat. (Photo: Shutterstock)

La Chambre des métiers dresse un bilan 2018 positif pour le secteur de l’artisanat. (Photo: Shutterstock)

La Chambre des métiers a publié, ce jeudi 16 mai, ses résultats pour l’année 2018. Le secteur se porte bien mais connaît des difficultés de recrutement et manque de lieux d’installation.

Premier employeur du Grand-Duché, l’artisanat comptait 7.500 entreprises en 2018 (à 99,5% des PME), soit une hausse de 2% par rapport à l’année précédente selon les, publiés par la Chambre des métiers ce jeudi 16 mai.

L’emploi a crû de 2,8% sur un an: 1.800 apprentis et 95.000 personnes sont employés (salariés et non-salariés) dans le secteur, et 3.200 emplois nets ont été créés en 2018.

Au final, l’artisanat représente 21% des entreprises et 22% de l’emploi au Luxembourg.

Main-d’œuvre qualifiée

Le problème majeur du secteur réside dans le recrutement de personnel qualifié. La Chambre des métiers observe ainsi que la main-d’œuvre non résidente est de plus en plus élevée.

En effet, plus d’un salarié sur deux ne réside pas au Luxembourg. Parmi ceux-ci, 51% habitent la France, 28% l’Allemagne, et 21% des frontaliers résident en Belgique.

Il existe donc une grande dépendance de l’artisanat à l’égard de la main-d’œuvre «externe», issue soit de la Grande Région, soit de l’immigration.

Manque de terrains

«La Chambre des métiers estime cruciale – à côté du développement de la formation continue et du changement de la perception négative du secteur – la création d’un environnement attractif, notamment au niveau de la fiscalité et de la mobilité, ce afin d’attirer la main-d’œuvre étrangère dont l’artisanat a besoin pour continuer à assurer son développement», explique-t-elle .

Autre problématique majeure pour le secteur: la pénurie de sites d’implantation adéquats.

En cause, notamment, le manque de terrains disponibles, des prix élevés, des parcelles de taille inadaptée et des réglementations trop rigides.

«Face à un besoin en terrains estimé à 90 hectares, la Chambre des métiers plaide en faveur d’un plan sectoriel ‘zones d’activités économiques’ plus ambitieux», affirme l’institution.