André Wilmes: «Le pays offre un vrai support aux start-up, et il existe une grande facilité d’opérer, légalement, fiscalement et au niveau administratif.» (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne)

André Wilmes: «Le pays offre un vrai support aux start-up, et il existe une grande facilité d’opérer, légalement, fiscalement et au niveau administratif.» (Photo: Jan Hanrion/Maison Moderne)

Grâce à ses algorithmes, Rafinex optimise les matériaux et les formes d’un objet pour l’industrie. L’automobile et l’aérospatiale sont visées. La start-up fait partie des finalistes et est le coup de cœur du jury des premiers Start-up Stories Awards de Paperjam qui se sont déroulés le 18 décembre dernier.

Prévenir les erreurs au moment du design d’un produit et éviter de coûteuses modifications au moment de son développement: voilà la promesse de la start-up Rafinex, créée le 14 février 2019 par trois jeunes passionnés d’ingénierie et de mathématiques avancées, Johannes Neumann, Abeed Visram et André Wilmes.

Leur méthode pour affiner le design, les matériaux et les formes d’un objet dans l’industrie passe par des simulations physiques et des analyses statistiques sur des ordinateurs haute performance, à l’aide d’algorithmes d’optimisation élaborés par leurs soins.

Des solutions qui sont destinées à des grandes marques de l’industrie automobile et à des grands noms de l’aérospatiale, ou encore à des acteurs des secteurs du biomédical (pour optimiser des implants personnalisés), du commerce électronique ainsi qu’à des robots industriels. «Les ingénieurs ont la possibilité de choisir une forme optimale, ce qui a pour conséquence des produits plus légers et à coût réduit», explique André Wilmes.

Des postdoctorants accueillis

Spin-out scientifique du Weierstrass Institute à Berlin à ses prémices, Rafinex est ensuite passée par le programme Fit4Start de Luxinnovation. Elle est aujourd’hui hébergée au Luxembourg-City Incubator et est accréditée comme centre de recherche privé au Luxembourg, ce qui lui permettra d’accueillir des postdoctorants dès janvier 2020. Toujours à trois salariés fixes pour le moment, l’entreprise a embauché jusqu’à cinq personnes en freelance cet été. Mais trois autres salariés fixes sont d’ores et déjà recrutés et commenceront dès le début de l’année 2020.

Même si elle a des succursales au Royaume-Uni et en Allemagne, Rafinex compte beaucoup sur son Luxembourg natal et son environnement d’affaires. «Le pays offre un vrai support aux start-up, et il existe une grande facilité d’opérer, légalement, fiscalement et au niveau administratif, ajoute André Wilmes. Il y a aussi de nombreux incubateurs, une université et un accès à des villes comme Londres ou Berlin. Et, bien sûr, il y a l’aspect multilingue.»

Pour créer, Rafinex s’est émancipée de toute forme d’inspiration. «On avait envie de créer un nouveau type d’entreprise pour notre génération, il n’y en a pas une que nous avions envie de copier, explique-t-il. High quality, mental challenges, hardwork, adequate money, mais aussi worklife balance, c’est ce que nous cherchons.»

La suite devrait s’écrire à raison de deux algorithmes par an. «Mais cela dépendra de la demande de la clientèle. Nous devons être pragmatiques», note André Wilmes.

Profitable dès la première année, la start-up a pour objectif d’atteindre en 2020 un chiffre d’affaires d’un million d’euros.

Fiche

Création: 14 février 2019

Localisation: Luxembourg-City Incubator

Capital social: 12.000 euros

Fondateurs: André Wilmes, Johannes Neumann et Abeed Visram

Actionnaires: André Wilmes, Johannes Neumann et Abeed Visram

Levée de fonds: Aucune

Chiffre d’affaires: Non communiqué

Employés: 3