Le directeur général de la police a indiqué que ses équipes veilleraient à éviter les rassemblements de personnes. (Ilustration: Capture d'écran)

Le directeur général de la police a indiqué que ses équipes veilleraient à éviter les rassemblements de personnes. (Ilustration: Capture d'écran)

La police ne déserte pas le terrain pour cause d’épidémie de Covid-19. Au contraire, elle veillera au grain pour que les mesures du gouvernement soient appliquées, avec des sanctions si ce n’est pas le cas.

Rester chez soi et ne se déplacer que dans certains cas, ne pas se réunir et former de groupe, fermer son café ou restaurant… Voilà quelques-unes des mesures prises par le gouvernement pour faire face à l’épidémie de Covid-19 qui a déjà fait 4 morts et plus de 300 malades dans le pays.

La police veillera à ce qu’elles soient appliquées, a indiqué Philippe Schrantz, le directeur général de la police luxembourgeoise. Il a salué le travail de son personnel dans «des conditions difficiles». Mercredi, 1.500 agents étaient mobilisés, et une réserve mobilisable de 20% était disponible. Un effectif renforcé par 40 douaniers.

En cas de non-respect des mesures prises, c’est la justice qui entrera en piste. «Une amende de 145 euros a été prévue pour ceux qui se déplacent de manière non justifiée», a indiqué , procureure d’État. «Amende à payer dans les 30 jours sous peine d’être doublée.» Les entreprises risquent 4.000 euros d’amende administrative, doublée en cas de récidive. «Des centaines de contrôles ont déjà eu lieu et des amendes ont été distribuées», a indiqué encore la procureure d’État.

Les personnes sans domicile fixe sont évidemment soumises aux mêmes contraintes que les autres. Il leur est interdit de se rassembler, comme c’est souvent le cas près de la gare. 

Si vous êtes bien là où vous êtes, restez là où vous êtes.
Martine Solovieff

Martine Solovieffprocureure d’État

L’armée est aussi mobilisée, mais affectée à des tâches logistiques. Pourrait-elle aider la police à terme? «Ce n’est pas le cas pour le moment», a répondu le ministre (Déi Gréng). «Mais nous avons plusieurs scénarios en cas d’évolution de la situation.»

Enfin, la procureure d’État a rappelé que, légalement, rien ne s’opposait à ce qu’un résident luxembourgeois tente de revenir au pays depuis l’étranger: «Mais il y a des contraintes importantes dans les autres pays. On a eu le cas d’une dame qui devait revenir de Palma via Francfort et qui a failli repartir vers Palma. Si vous vous trouvez bien là où vous êtes, mon conseil est de vous dire de rester là où vous êtes.»