D’après un rapport d’IDC, la Chine devrait concentrer à elle seule près des deux tiers des investissements liés à l’IA pour l’année 2019. (Photo: Shutterstock)

D’après un rapport d’IDC, la Chine devrait concentrer à elle seule près des deux tiers des investissements liés à l’IA pour l’année 2019. (Photo: Shutterstock)

Emmanuel Vivier et le HUB Institute vous proposent chaque jour le #HUBRADAR, une sélection des tendances et des meilleures innovations technologiques en trois articles.

Après le coup dur porté à Huawei par Google (contraint par la politique du gouvernement des États-Unis) – où il était question d’empêcher l’installation d’apps importantes (telles que Gmail) et les mises à jour du système Android sur les smartphones de la marque chinoise –, c’est le fabricant de drones DJI qui pourrait entrer dans la tourmente.

Le département de la sécurité intérieure des États-Unis a émis un rapport soulignant une possible connivence entre les fabricants chinois de drones et Pékin pour surveiller les données collectées sur le sol américain. Pour l’heure, DJI n’est pas nominativement incriminée, mais il va sans dire que la marque est celle qui aurait le plus à perdre dans le cas d’une action concrète de l’administration Trump à ce sujet.

Selon un rapport d’IDC, les dépenses 2019 concernant les projets de recherche et développement liés à l’IA en région Asie-Pacifique devraient croître de 80% par rapport à 2018.

Sur le total qui devrait avoisiner les 5,5 milliards de dollars (15,06 milliards en 2022 selon les estimations), la Chine devrait concentrer à elle seule près des deux tiers des investissements (motivés par son secteur retail et les plans gouvernementaux concernant l’IA).

Les secteurs de la santé et de l’industrie (4.0) devraient être ceux qui stimuleront le plus la R&D dans l’IA (respectivement des croissances annuelles de 60, 2% et 60,1%). À l’échelle mondiale, IDC estimait en mars dernier que les investissements dans l’IA devraient avoisiner les 35,8 milliards de dollars en 2019.

Vous avez peut-être rencontré hier des difficultés à accéder à notre article «IA éthique: le modèle européen peut-il faire face aux États-Unis et à la Chine?», nous vous le proposons à nouveau.

Vivatech se veut le sanctuaire de la technologie et de l’innovation en Europe, et s’il y en a une qui catalyse les discussions, c’est bien l’intelligence artificielle. Qu’elle soit traitée sous l’angle de la géopolitique, du social ou de l’impact business, tous les acteurs s’accordent à dire qu’elle est présente et que la société ne pourra plus reculer face à son essor.

Reste que l’IA peut s’envisager de nombreuses manières et que, sur la Stage One, trois modèles distincts se sont confrontés. La France et l’Europe tentent de tirer leur épingle du jeu en jouant la carte de l’éthique et des valeurs.

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