Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, a présenté le projet Zero Single-use Plastic. (Photo: IMS)

Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, a présenté le projet Zero Single-use Plastic. (Photo: IMS)

Le gouvernement s’est donné pour mission de faire du pays un précurseur en matière d’environnement. Cela passe notamment par la fin des plastiques à usage unique. Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, a réaffirmé cette volonté ce lundi 24 juin en présentant le projet Zero Single-use Plastic.

Sur les 9 milliards de tonnes de plastique produits dans le monde depuis 1950, seuls 9% ont été recyclés. Et l’équivalent d’un camion à ordures de plastique est déversé chaque minute dans l’océan. Des chiffres qui n’ont pas laissé le ministère de l’Environnement indifférent.

En présentant le projet Zero Single-use Plastic,  a décidé de freiner cette tendance au Luxembourg, avec le concours de l’association IMS (Inspiring More Sustainability) et de ses 56 entreprises membres. Celles-ci représentent 33.000 salariés qui font figure d’exemple, avant l’instauration de la future loi sur le climat prévue en automne prochain.

Pollueur/payeur

«Nous sommes en train de négocier avec les citoyens, les communes, les entreprises. Nous regardons comment réaliser l’implémentation des directives européennes qui sont sur la table. Nous voulons aller plus loin que la directive, qui a été affaiblie en cours de route. J’ai commandé un avis juridique pour savoir sur quel point nous pourrions élargir les interdictions», déclare Carole Dieschbourg.

Elle ajoute: «Nous resterons fidèles au principe du pollueur/payeur. Ce sera la responsabilité élargie des producteurs qui sera prise en compte aussi. Et nous pensons à des systèmes d’incitation pour éviter d’utiliser les plastiques à usage unique. Nous ferons plus au niveau des microplastiques dans les produits cosmétiques et d’hygiène, comme nous l’avions annoncé dans le programme gouvernemental», se réjouit la ministre.

Une ambition que partage , responsable d’IMS. Grâce à la mise en place du manifeste Zero Single-use Plastic, les 49 premières entreprises à l’avoir signé ont déjà permis l’élimination de 145 tonnes de plastique à usage unique.

Les 49 entreprises signataires du premier manifeste ont réussi à économiser 145 tonnes de plastique. (Illustration: IMS)

Les 49 entreprises signataires du premier manifeste ont réussi à économiser 145 tonnes de plastique. (Illustration: IMS)

«Nous avons mis en place 11 ateliers thématiques auxquels participent les CEO qui ont signé le manifeste. Un atelier sur la restauration d’entreprise, un autre sur la bureautique et le ménage, et un sur l’événementiel et la communication», détaille Nancy Thomas.

Bonnes pratiques

Ces ateliers permettent d’échanger sur les bonnes pratiques en matière de protection de l’environnement et de partager les solutions mises en place dans les entreprises pour supprimer le plastique. Le manifeste demande en effet aux chefs d’entreprise de supprimer totalement les gobelets, bouteilles, lingettes, pailles, couverts et sacs en plastique. Ce qui n’est pas toujours chose aisée. Les emballages de snacking par exemple, restent un point noir.

«Nous avons lancé des concertations avec les fournisseurs de nos membres afin de trouver des solutions spécifiques à cette problématique. Nous nous sommes laissé trois mois pour apporter des solutions concrètes», explique Nancy Thomas.

Des discussions sont également en cours à l’international avec des organisations similaires à IMS. Le manifeste luxembourgeois va d’ailleurs être repris en Grèce et en République tchèque. Une preuve supplémentaire que le Luxembourg est décidément un pionnier en matière d’environnement.