Pascal Driant reste passionné par la course à pied, qu’il a pu pratiquer un peu partout dans le monde. (Photo: DR)

Pascal Driant reste passionné par la course à pied, qu’il a pu pratiquer un peu partout dans le monde. (Photo: DR)

Même s’il passe ses journées à vendre des voitures, Pascal Driant se montre tout aussi convaincant chaussures de running aux pieds. Le responsable de Car Avenue Luxembourg nous raconte son exploit au marathon de New York.

Directeur du concessionnaire automobile lorrain Car Avenue pour le Luxembourg, est aussi un runner au palmarès impressionnant. À 57 ans, il a effectué plus de 30 marathons, dont trois Marathons des sables dans le désert marocain, et il a couru la Diagonale des fous, un des trails les plus durs au monde, sur l’île de la Réunion (164km).

Le virus de la course à pied l’a attaqué alors qu’il venait de franchir le cap de la vingtaine, et il ne l’a plus quitté. «C’est une drogue, je n’ai jamais su arrêter», note-t-il, toujours avec une grande pointe de passion dans la voix. Il y a 15 ans, il a d’ailleurs créé le club d’athlétisme ASGVO Gandrange, entre Metz et Thionville, et organise un trail annuel en mai.

Puisqu’il a fallu choisir une course préférée parmi toutes celles qu’il a pu faire, Pascal Driant revient pour nous sur sa participation au marathon de New York, en 2005. Un souvenir que l’on imagine profondément gravé dans sa mémoire: il y a pris la 101e place au classement final – sur 45.000 participants –, avec un temps de 2h41’28”.

C’est une épreuve fantastique. Un marathon vraiment mythique dans une ambiance de folie.

Pascal DriantdirecteurCar Avenue Luxembourg

«C’est une épreuve fantastique», raconte-t-il. «Un marathon vraiment mythique dans une ambiance de folie. Je me souviens qu’en quittant le Queensboro Bridge pour entrer dans Manhattan, j’entendais un brouhaha infernal. Je croyais que c’était le métro, mais après un virage, j’ai vu une foule massée sur les 6 kilomètres de la First Avenue, que l’on devait emprunter.»

Un véritable bain de foule – près d’un million de personnes – qui reste un souvenir marquant pour tous les pratiquants qui ont eu la chance de vivre ce marathon. «J’avais l’impression d’être dans une arène romaine. Ça prend à la gorge, ça donne des frissons. J’ai vraiment dû faire attention pour ne pas me laisser emporter par cet enthousiasme et continuer à doser mon effort.»

Comptant à l’époque parmi les meilleurs coureurs français de longue distance, il avait aussi un dossard d’élite qui lui avait permis d’être parmi les premiers concurrents à s’élancer. «C’était incroyable. J’étais juste derrière toutes ces stars de la course à pied qui participent au marathon de New York.»

La First Avenue, à New York, un jour de marathon. Un soutien populaire dont parlent tous ceux qui ont pu vivre l’expérience. (Photo: Shutterstock)

La First Avenue, à New York, un jour de marathon. Un soutien populaire dont parlent tous ceux qui ont pu vivre l’expérience. (Photo: Shutterstock)

Il y est retourné deux fois, en 2009 et 2010, mais avec moins d’ambitions.

Parmi ses grands souvenirs de compétition, Pascal Driant pointe aussi le marathon d’Echternach, en 2002, qui reste son meilleur chrono, avec un temps de 2h35’23”. Et, en prime, la cinquième place du classement général. «Je n’ai pas toujours bien su gérer l’effort d’un marathon, mais cette fois, j’étais vraiment bien préparé. Comme je me sentais bien, j’ai commencé à forcer l’allure au 33e kilomètre, et c’est passé.»

Une carrière bien remplie, mais qui, admet-il, a exigé pas mal de sacrifices. Aujourd’hui, il continue à courir trois à quatre fois par semaine et, comme tout le monde, il attend le retour des compétitions, postposées pour cause de coronavirus.

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Running, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité du running au Luxembourg.