Jeff Oberweis (dossard 2116) lors du Jungfrau-Marathon, en septembre 2007. (Photo: DR)

Jeff Oberweis (dossard 2116) lors du Jungfrau-Marathon, en septembre 2007. (Photo: DR)

Le patron-pâtissier Jeff Oberweis a couru 14 marathons, dont trois fois le Jungfrau-Marathon, dans les Alpes suisses. Une épreuve mythique dont il a gardé des images et des souvenirs très forts.

(55 ans) est un sportif dans l’âme. Après avoir découvert la course à pied dans les années 1990, il multiplie les compétitions à partir de l’an 2000. «J’ai tellement voulu en faire qu’à la fin, mes genoux n’ont plus suivi, et j’ai dû renoncer au running», explique le pâtissier, administrateur-directeur de l’entreprise familiale au même titre que son frère .

Mais entre 2000 et 2007, il engrange quand même 14 marathons et différentes autres compétitions. Pour pouvoir faire du cross, il s’inscrit au club d’athlétisme de Dudelange et participe trois fois au championnat national entre 2005 et 2007.

Un dénivelé de 1.800 mètres

Son meilleur souvenir de course nous emmène dans les Alpes suisses au Jungfrau-Marathon, dont le départ est donné à Interlaken et qui emmène les coureurs vers les sommets, les contraignant à avaler un dénivelé de 1.800 mètres.

«C’est mon ami qui m’a proposé de courir mon premier marathon à Echternach et de participer avec lui au Jungfrau-Marathon», explique Jeff. «J’y ai participé trois fois, c’est une course vraiment magique.»

Après 25 kilomètres assez roulants, la course démarre réellement lors de la montée particulièrement raide depuis Lauterbrunnen vers Wengen (kilomètre 30). Il reste ensuite 12km, et un dénivelé positif de 1.000 mètres pour arriver au Kleiner Scheidegg devant Jungfrau.

«Ce n’est évidemment pas un marathon comme les autres», pointe Jeff Oberweis. «Lorsque la pente devient trop forte, tout le monde est contraint de marcher. L’objectif est donc d’adopter une marche la plus rapide possible. Mais les paysages sont vraiment magnifiques, c’est totalement différent d’une course sur route.»

C’est totalement différent d’une course sur route.
Jeff Oberweis

Jeff OberweisCEOOberweis

Ce qui exige aussi un entraînement adapté. Pour cette épreuve, qu’il a réussi à boucler en moins de 5 heures en 2007, le patron-pâtissier s’est imposé des distances encore plus longues que les 25km du dimanche pour un marathon traditionnel. «Avant chaque départ, je faisais au moins une fois le tour du lac à Esch-sur-Sûre, un parcours de plus de 40 km et de 6 heures de course.»

Jeff Oberweis a franchi à trois reprises la ligne d’arrivée du Jungfrau-Marathon.  (Photo: DR)

Jeff Oberweis a franchi à trois reprises la ligne d’arrivée du Jungfrau-Marathon.  (Photo: DR)

Mais, visiblement, l’homme aime se faire mal. «Je n’ai jamais connu de sport qui apporte autant d’endorphine», justifie-t-il. «Et comme j’ai la compétition dans le sang, j’ai toujours voulu pratiquer mon sport le mieux possible en tenant compte des limites que mon corps tolère.»

Contraint d’arrêter pour des problèmes physiques, Jeff Oberweis pratique toujours assidument l’exercice physique, notamment le vélo. Mais s’il a gardé une leçon de ses années de running, c’est que son esprit sportif déteint sur sa pratique du management. «Je travaille comme je fais du sport: je pratique l’esprit d’équipe et considère mes employés comme des équipiers. Et je mets le même zèle à élaborer de nouvelles créations qu’à m’entraîner pour une compétition.»

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Running, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité du running au Luxembourg.