Active dans le secteur musical depuis 20 ans, Silke Westera ne veut pas le quitter si ce n’est pas une nécessité absolue. (Photo: Den Atelier)

Active dans le secteur musical depuis 20 ans, Silke Westera ne veut pas le quitter si ce n’est pas une nécessité absolue. (Photo: Den Atelier)

L’équipe de l’Atelier a mobilisé 18 de ses partenaires internationaux, tous actifs dans le domaine de l’industrie musicale, pour évoquer l’impact de la pandémie sur leur quotidien, mais aussi la résilience dont ils font preuve. Une série de témoignages à découvrir chaque semaine via Paperjam et Delano.

Avez-vous songé à abandonner votre activité pour une autre opportunité?

Silke Westera, booker, FKP Scorpio. – «Non, je ne l’ai pas fait. Ce travail a été une partie importante de ma vie pendant près de 20 ans maintenant, et je ne suis pas prête à l’abandonner tant que je ne suis pas forcée de le faire.»

Danny Simons, agent, Grand Hotel van Cleef Musik GmbH. – «Non!»

Dick Meredith, tour manager indépendant. – «Oui, je l’ai évidemment fait. Et cela sans tenir compte de mon job actuel dans le commerce de détail.»

Rémi Bruggmann, booker & coordinateur artistique du Montreux Jazz Festival. – «Non, car voici quelques années, j’ai été confronté à une autre réalité et j’ai réalisé que ce que je fais maintenant est vraiment ce que je veux faire!»

Steffen Rabe, booker pour FKP Scorpio. – «J’ai connu ma première tournée en 1997 et j’ai adoré cela. Je ne voudrais rien faire d’autre, je vais donc attendre, peu importe quand tout recommencera.»

Zöé Caldwell, agent de Blue Man Group et de Circa. – «J’ai envisagé de quitter le secteur vers le milieu de l’année 2020, mais j’étais convaincue que je resterais dans le domaine artistique. J’ai commencé une formation de coach de carrière et de vie l’année dernière, ce qui pourrait être une nouvelle carrière pour moi ou un bon complément à ma carrière actuelle.»

Natasha Gregory, agent chez Mother Artists, qui réside au Royaume-Uni et représente Amy Macdonald, IDLES, RY X, Tom Misch, Foster the People. – «Changer de job: qui n’y a pas pensé? Je n’ai pas voulu quitter l’industrie en fin de compte, alors j’ai créé une entreprise qui, selon moi, pourra faire partie de mes projets futurs et qui me permettra de m’adapter plus rapidement qu’auparavant. J’ai une équipe formidable qui m’a permis de rester concentrée et de garder le moral. Certains pensent que les agents n’ont pas grand-chose à faire, mais cela est très éloigné de la vérité.»

Clotaire Buche, agent Junzi. – «Oui, j’y pense chaque jour depuis le confinement, et j’y pense encore.»

Dany Hassenstein, booker du Paléo Festival Nyon. – «Non… Car je suis bien très occupé à me battre pour la survie de notre industrie.»

Josh Javor, agent, X-Ray Touring. – «Non.»

Rahel Feidler, production manager, Showtime! Entertainment Services. – «Non, j’ai essayé une fois de me retirer de ce métier, mais je suis revenue très vite. Il n’y a rien d’autre que le show-business! Ce n’est pas seulement un travail, c’est un mode de vie.»

Björn Harder, tour & stage manager, Try Harder Productions GmbH. – «Il faut toujours envisager de nouvelles opportunités.»

Alex Bruford, agent, ATC Live. – «Non!»

Jan Smeets, agent & booker, Live Nation Belgium, Rock Werchter. – «Durant les jours gris du premier confinement, cela m’a certainement traversé l’esprit, mais depuis qu’il est devenu clair que nous pouvions faire face à la crise grâce au soutien du gouvernement, j’ai laissé tomber. Je suis impatient de poursuivre la carrière des artistes que je promeus et représente, et de développer les relations avec les agents internationaux et les managers locaux.»

Luke Bell, tour manager indépendant. – «Non, pas du tout. Je vais juste attendre patiemment et faire ce que je dois faire jusqu’à ce que je puisse retourner à ce que j’aime faire.  Le gouvernement britannique a lancé une campagne de publicité pour la reconversion des personnes comme moi, qui devaient apprendre à faire autre chose. C’était exceptionnellement insultant.»

Silvio König, tour manager & production manager, Thirteen Fourteen Productions. – «Non! Jamais!»

Ton Maessen, tout manager indépendant. – «À mon âge, 61 ans, ce n’est pas facile de trouver un autre métier.»

À 61 ans, Ton Maessen imagine mal faire autre chose. (Photo: Den Atelier)

À 61 ans, Ton Maessen imagine mal faire autre chose. (Photo: Den Atelier)

Dirk «Bats» Dillen, électricien, Powershop. – «Je n’y songe pas et ne vais certainement pas le faire.»