La blockchain est un registre officiel et public d’informations.  (Illustration: Shutterstock)

 La blockchain est un registre officiel et public d’informations.  (Illustration: Shutterstock)

La magie de la blockchain n’opère que parce que la plupart des gens ignorent ce qui se cache derrière le langage de ces entrepreneurs innovants. Essayons alors de simplifier au maximum ce que veulent dire les principaux mots de la blockchain, quitte à les perdre.

BLOCKCHAIN

Ou «chaîne de blocs» est un registre officiel et public d’informations. Chaque bloc (ou dossier) a une taille en mégaoctets. 

MINEURS

Comme il n’y a pas d’autorité centrale (la banque dans une transaction bancaire), les opérations doivent être validées par des mineurs, c’est-à-dire qu’ils doivent résoudre une opération mathématique complexe. Le premier à avoir trouvé la solution empoche la récompense (un bitcoin, par exemple).

POOL MINIER

Au fur et à mesure que la demande de bitcoins a augmenté, les mineurs ont tenté de résoudre le problème mathématique de la blockchain du bitcoin pour obtenir la récompense. Puis ils se sont regroupés pour avoir une puissance de calcul plus grande et être les premiers à trouver la solution. En 2014, le pool néerlandais GHash.io a contrôlé 55% de la puissance de calcul mondiale, 51% suffisant en théorie à prendre le con­trôle du bitcoin. Avant de s’engager à réduire leur puissance. 

HASH

Le hash est un peu comme l’ADN d’un bloc, une chaîne de bits qui permet de stocker toutes sortes de données (texte, image, etc.). La fonction de «hachage» du bitcoin est le SHA-256. Chaque bloc possède un hash qui commence avec le hash du bloc précédent, ce qui permet de les mettre dans l’ordre. Un bloc comprend le hash du bloc précédent, les données, la signature (pour savoir qui est propriétaire de la transaction), la preuve de travail et le hash du bloc en cours de validation.

PREUVE DE TRAVAIL

Plus connue sous le nom de proof of work. Chaque fois qu’un bloc est créé, une valeur de hash est fixée. Les mineurs vont devoir trouver le hash du prochain bloc à partir du dernier, de l’algorithme et d’un «nonce» (un nombre spécial) pour répondre à certaines caractéristiques (par exemple, le prochain hash doit commencer par huit 0 au moins). Ils vont essayer jusqu’à trouver un hash qui corresponde. Pour cela, ils ont besoin de grosses puissances de calcul… qui font que le processus est très critiqué parce que gourmand en électricité.

PREUVE DE PARTICIPATION

Ou proof of stake, consiste non plus à effectuer des calculs mathématiques compliqués, mais à démontrer que l’on possède une certaine quantité des tokens de la blockchain. Ce montant permet aux mineurs de valider les blocs supplémentaires de la blockchain et donc de toucher la récompense. Moins énergi­vore, elle est aussi réputée moins sûre. Ethereum, la deuxième blockchain la plus importante au monde, devrait utiliser le PoS dans sa version 2, qui doit sortir incessamment.

ALTCOIN

Il s’agit de toutes les autres monnaies que le bitcoin qui s’appuient sur des blockchains.

STABLECOIN

C’est une cryptomonnaie adossée à des monnaies plus traditionnelles que sont le dollar ou l’euro. Tout le secret consiste en théorie à conserver dans ses coffres autant de stablecoins que de dollars. Chaque variation de l’une ou de l’autre se traduira par des mouvements d’achat et de vente qui doivent ramener le PEG au taux fixé (un dollar pour un USD Tether, par exemple).

SMART CONTRACT

Ou «contrat intelligent», sur ethereum, permet d’effectuer une manœuvre quand une condition ou une série de conditions sont remplies. Un contrat intelligent peut prévoir que le lecteur donne un euro chaque fois qu’il lit cet article quand il tourne la page. Sans que le lecteur ou celui qui l’a écrit n’intervienne.

DAPPS

Écrit DApps, c’est une application qui regroupe une collection de contrats intelligents autonomes.

DeFi

Ou «finance décentralisée», est l’utilisation de ces smart contracts pour s’affranchir des banques, des assurances, des institutions financières, voire des États.

DLT 

Ou technologie de registre distribué (pour distributed ledger technology) a été mise en évidence avec le développement de la blockchain du bitcoin, qui n’est qu’un type particulier de DLT. Un registre distribué n’a ni administrateur central ni stockage de données centralisé. Il peut être utilisé dans la finance ou dans l’internet des objets.

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de  parue le 22 juin 2022.

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