Les députés se sont adaptés à un nouvel environnement de travail pour respecter les conditions sanitaires. La presse va, peu à peu, retrouver un accès aux lieux de pouvoir. Sous des conditions adaptées à la donne du virus. (Photo: Chambre des députés)

Les députés se sont adaptés à un nouvel environnement de travail pour respecter les conditions sanitaires. La presse va, peu à peu, retrouver un accès aux lieux de pouvoir. Sous des conditions adaptées à la donne du virus. (Photo: Chambre des députés)

À l’heure du déconfinement progressif, les représentants de la presse entrevoient des solutions avec les autorités pour améliorer la pratique journalistique en cette période complexe. Les éditeurs ont par ailleurs trouvé l’oreille de Xavier Bettel, qui a indiqué sur 100,7 avoir compris les difficultés économiques qu’éprouvent actuellement les médias.

Les obligations sanitaires qui ont prévalu durant la première phase de cette crise ont entraîné des changements dans la pratique quotidienne de nombreux métiers. Celui de journaliste n’est pas épargné. Comme nous l’écrivions récemment, pour couvrir l’actualité dans un esprit de service public, à leurs publics respectifs.

Mais après un mois de confinement, le Conseil de presse a souhaité susciter la discussion autour de l’accès «physique» des journalistes aux lieux de pouvoirs, ainsi qu’aux  sur le sujet, avec les représentants du Conseil de presse et les membres du Bureau et de la Conférence des présidents à la Chambre.

«La presse étant un autre organe de contrôle en démocratie, il importe d’agir dans la plus grande transparence possible», résume le site de la Chambre. Au cœur des discussions: un accès à la salle plénière, qui a migré au Cercle Cité pour respecter les distances de sécurité, ainsi que la rencontre avec les députés en marge des séances et des commissions parlementaires.

Si les outils technologiques permettent de produire du contenu, les contacts interpersonnels restent des moyens importants pour obtenir de précieuses d’informations qui peuvent enrichir les articles et autres reportages.

«De mon point de vue, en consultant les articles et les émissions, je ne trouvais pas suffisamment d’articles sur le fond, je crois que c’est le résultat d’une communication du gouvernement qui a été très centralisée et très fermée durant la première période de la crise. Cela s’améliore, notamment avec la transmission récente de coordonnées d’experts que les journalistes peuvent désormais appeler», résumait, la semaine dernière, la présidente du Conseil de presse et journaliste au d’Lëtzebuerger Land Ines Kurschat.

Après une amélioration sensible quant à l’évolution de la pandémie, ainsi que la mise en ligne , le gouvernement a publié mardi la liste des groupes de travail mis en place sur des aspects spécifiques à la gestion de crise. Un pas dans la direction souhaitée par le Conseil de presse.

Vers un retour de «vraies» conférences de presse

Quant à l’accès au Cercle Cité, les pistes sont en cours de réflexion pour permettre aux photographes et cameramen d’accéder à la salle plénière. Jusqu’ici, les journalistes ne pouvaient accéder qu’au balcon de la grande salle. Les mêmes réflexions sont envisagées pour permettre les échanges en marge des séances dans ce grand bâtiment.

Autre demande du Conseil de presse: adapter l’organisation des conférences de presse du gouvernement pour permettre aux journalistes d’y accéder à nouveau. Depuis le déclenchement du confinement, les journalistes assistent aux déclarations du ou des ministre(s) concerné(s) via une retransmission vidéo, et leurs questions sont relayées par un confrère de faction. Une situation peu évidente, qui a trouvé une issue.

Mercredi matin, le Conseil de presse faisait parvenir un communiqué aux rédactions pour préciser qu’après son intervention «auprès des services de communication du ministère d’État et du ministère de la Santé, ainsi qu’auprès du service Information et presse (…), nous sommes aujourd’hui en mesure de vous informer que les services susmentionnés prévoient un changement en ce qui concerne les modalités».

Concrètement, ces conférences de presse pourront à nouveau se dérouler en présence des journalistes dans un lieu permettant la distanciation de deux mètres et avec le port du masque obligatoire, à savoir le centre de conférences du Kirchberg.

La presse en recherche de soutien

Un peu plus tôt, le Premier ministre et également ministre des Communications et des Médias , de trouver une solution pour que «les conférences de presse ne soient plus des monologues. Dans le courant de la semaine prochaine.»

(DP) a dit également avoir bien reçu le courrier signé par les éditeurs de la presse écrite, lui faisant part des difficultés rencontrées par le secteur en raison de la crise du Covid-19.

Une crise sanitaire et ses conséquences économiques qui gèlent de nombreux projets, dont ceux liés à la communication… et donc à la publicité, qui permet à de nombreux titres de vivre. «Je ne veux pas qu’en raison de la crise, il n’y ait plus de presse libre», indiquait Xavier Bettel au micro de 100,7.