Un pas de plus vers une sortie sans accord? Si le Brexit réserve son lot quotidien de surprises, les dernières semaines laissent à penser qu’un «hard Brexit» se profile, faute d’adhésion de la part des députés britanniques à l’accord conclu en novembre dernier par leur Première ministre, Theresa May, avec l’Union européenne.
Les députés ont en effet une nouvelle fois rejeté lundi les différents amendements à l’accord. Des amendements proposés par Theresa May pour rassurer les députés sur la maîtrise de leur destin.
Quatre propositions étaient soumises au vote:
- la motion C proposait que l’accord comprenne un engagement à négocier avec l’Union européenne (UE) une union douanière permanente et globale;
- la motion D proposait un accord dit de «marché commun 2.0» avec une adhésion au marché unique européen et un arrangement douanier;
- la motion E demandait la tenue d’un référendum de confirmation de tout accord de divorce avant sa ratification parlementaire;
- la motion G proposait que le Parlement ait la primauté sur le gouvernement. Elle fixait un cadre précis qui aurait pu amener le Parlement à contraindre le gouvernement à révoquer l’Article 50 du traité européen. Et donc l’annuler.
Le temps compte plus que jamais pour Theresa May, après que l’accord eut déjà essuyé trois rejets à la Chambre la semaine dernière.
L’Union européenne pour qu’un report du Brexit soit possible. La date du 22 mars a été envisagée.
Mais le vote négatif intervenu le 29 mars dernier – – a déjà entraîné la tenue d’un conseil européen exceptionnel convoqué par son président Donald Tusk.
L’ancien Premier ministre belge et figure de proue des libéraux européens a indiqué lundi via Twitter que le «hard Brexit» devenait presque inévitable. Sauf si les députés britanniques font preuve d’un sursaut mercredi lors d’un éventuel nouveau vote sur l’accord.