Theresa May – ici sortant de son bureau le 29 janvier – maintient sa ligne politique. (Photo: Shutterstock)

Theresa May – ici sortant de son bureau le 29 janvier – maintient sa ligne politique. (Photo: Shutterstock)

Même assorti de nouvelles garanties de l’Union européenne, l’accord sur le Brexit a de nouveau essuyé un refus au Parlement britannique. Les députés devront se prononcer mercredi sur l’option du «no deal».

Les responsables politiques britanniques et européens, qui comptaient encore sur le vote de mardi soir pour obtenir une clarification autour du Brexit, en ont été pour leurs frais. 

 391 députés contre 242 ont en effet rejeté le projet de sortie de l’Union européenne amendé et proposé par la Première ministre Theresa May.

Alors qu’une précédente version de l’accord avait déjà été rejetée le 15 janvier dernier, la Première ministre britannique a pourtant arraché lundi soir d’ultimes engagements européens au sujet de l’épineuse question du «backstop» qui cristallise les débats au Parlement britannique.

Le «backstop» – ou filet de sécurité – maintiendrait le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE pour éviter une frontière en Irlande.  à Strasbourg avec le président de la Commission européenne, , Mme May avait obtenu la garantie que le «backstop» ne soit bien qu’une solution provisoire, avec des garanties européennes écrites de pouvoir le remplacer par de nouvelles mesures.

Cet accord est le meilleur et le seul valable.
Theresa May

Theresa MayPremière ministre britannique

Intervenant après le vote, quasiment aphone, la Première ministre Theresa May a rappelé sa ligne politique: une sortie ne peut se faire qu’avec un accord, et l’accord négocié est le bon. Il est d’ailleurs le seul valable:

Revoir le débat dans son intégralité

Voici la version intégrale du débat ayant mené au vote de mardi soir:

Et maintenant?

Pas suffisant, puisque les députés ont décidé d’infliger un camouflet au gouvernement, qui peine à trouver une issue au Brexit. À 17 jours de la date prévue du retrait de l’Union européenne, le 29 mars.

Suite à ce rejet, les députés voteront demain pour ou contre un Brexit sans accord. Le fameux et tant redouté «no deal». Dans le cas contraire, ils devraient se prononcer jeudi sur un report limité dans le temps de la date de sortie.

Une éventualité qui devra recevoir l’aval des 27 pays membres de l’UE. Selon plusieurs médias, ce report ne devrait pas excéder la date des élections européennes, le 26 mai prochain.

Le temps presse plus que jamais dans un dossier où les élus britanniques semblent jouer avec le feu.

Le négociateur en chef pour l’UE, Michel Barnier, a tweeté dans la foulée de ce vote que la préparation au «no deal» était plus que jamais à l’agenda: 

De son côté, l’ancien ministre du Travail luxembourgeois, Nicolas Schmit (LSAP), et candidat au poste de Commissaire européen suite aux prochaines élections du 26 mai, croit encore à la possibilité de la tenue d’un second référendum: