Étienne Schneider a confié la clé du bureau du ministre de la Santé (ainsi qu’un stéthoscope) à Paulette Lenert. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Étienne Schneider a confié la clé du bureau du ministre de la Santé (ainsi qu’un stéthoscope) à Paulette Lenert. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

 a passé la main, mardi, à  à la tête du ministère de la Santé, lui offrant un stéthoscope pour prendre soin d’une population, mais surtout pour moderniser son système de santé.

C’est tout sourire qu’Étienne Schneider a rallié une dernière fois la Villa Louvigny pour faire ses adieux à un ministère qu’il n’aura dirigé que 14 mois. «Vous savez que j’avais pris la décision de ne pas faire plus de 10 ans au gouvernement», confie-t-il. «J’aurais pu en faire encore deux, mais cela me semblait le bon moment pour changer.»

Si le ressort économique l’a beaucoup accaparé, l’ancien ministre assure avoir passé «un moment passionnant et intéressant» et avoir eu le plaisir de faire «bouger les choses».

Il a conscience de laisser le ministère aux mains de Mme Lenert «au tout début du grand chantier de modernisation du système de santé» – un processus qui doit garantir que «le système de santé lui-même soit sain». Ce processus a été lancé à partir du  sur l’état des lieux des professions médicales et de santé rendu en octobre dernier et appelant à endiguer une pénurie de professionnels déjà palpable.

Offrant en clin d’œil un stéthoscope à sa successeure, M. Schneider a aussi veillé à lui donner les coudées franches en obtenant qu’elle soit déléguée à la Sécurité sociale. «Un grand geste d’ouverture de , qui va aider et simplifier le travail» de la ministre de la Santé, qui pourra ainsi plus aisément financer les mesures qu’elle décidera.

(Vidéo: Pierre Pailler / Maison Moderne)

«Beaucoup de travail a été fait en un an, tu n’as pas perdu ton temps», salue en retour Paulette Lenert, qui compte bien rester sur un rythme soutenu. Elle travaille d’ailleurs ses dossiers depuis plusieurs semaines pour «ne pas perdre de temps» dès son entrée en fonction. Objectif: un système de santé moderne, qui suit de près le progrès médical – ce qui passe par un «défi digital» – «afin d’offrir le meilleur service possible au patient, tout en permettant aux professionnels d’exercer dans les meilleures conditions». Dès le 14 février sera lancée la «table ronde de la Santé» (Gesondheetsdësch) annoncée par le ministre Schneider à l’issue du rapport Lair, et confirmée lors de la quadripartite d’automne.

Mercredi matin, une dernière passation se tiendra au ministère de la Coopération et de l’Action humanitaire. Paulette Lenert remettra son portefeuille à Franz Fayot après un mandat qui a eu le mérite de revisiter la philosophie de la coopération luxembourgeoise.