Le directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce, Nicolas Henckes, déplore le manque d’écoute des politiques aux signaux d’alerte envoyés. (Photo: Maison Moderne/archives)

Le directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce, Nicolas Henckes, déplore le manque d’écoute des politiques aux signaux d’alerte envoyés. (Photo: Maison Moderne/archives)

Le directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce, Nicolas Henckes, est revenu, dans une interview publiée dans Le Quotidien, sur la hausse du nombre de faillites. Il déplore une situation difficile pour les petites entreprises.

«Les augmentations de salaire, de jours fériés et les congés parentaux sont autant d’éléments qui ont renchéri le coût de fonctionnement de nombreuses PME, et surtout de TPE», déclarait le directeur de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), , dans une  dans Le Quotidien.

«Pour peu qu’on soit encore un commerce situé en centre-ville avec les travaux du tram et du [centre commercial] Hamilius, », ajoute-t-il ensuite, réagissant au nombre de faillites encore . Un record.

«Quand on ajoute un jour férié, c’est un jour de fermeture de plus pour l’entreprise. Et les congés parentaux sont difficiles à remplacer, donc on réduit l’activité. S’ajoutent la concurrence d’internet, celle de la Grande Région, l’arrivée de nouvelles grandes surfaces… C’est tout cet ensemble d’éléments qui fragilise les TPE», estime le directeur de la CLC.

Commentant le projet de loi de modernisation du droit de la faillite, Nicolas Henckes souhaite «une réelle possibilité de seconde chance pour celui qui a connu une faillite non frauduleuse» et une distinction claire entre le fraudeur et celui qui n’a pas rencontré sa clientèle ou a perdu un gros client, ce qui est prévu dans le projet de loi.

Un comité de fonctionnaires indésirable

Il regrette la présence d’un secrétariat du comité de conjoncture: «Je ne suis pas sûr que des fonctionnaires soient compétents pour aider une entreprise à se sortir d’un pas difficile», juge-t-il. Il considère qu’il faut aller dans la direction du modèle français, avec des tribunaux de commerce et «des chefs d’entreprise qui y siègent», ce qui aurait pour avantage, selon lui, de détenir «plus de potentiel de prévention des faillites».

Nicolas Henckes déplore enfin de ne pas être écouté par les politiques: «Nous avons vraiment du mal à nous faire entendre, à faire comprendre les enjeux des entreprises, et on voit le résultat avec le nombre des faillites qui est assez nettement à la hausse parce que les politiques s’entêtent à ne pas entendre nos signaux d’alerte», conclut-il à ce sujet.