«J’ai donné!» Le contraste est saisissant entre la phrase qui trahit l’essoufflement et le visage de , radieux. «Pendant huit ans, je me suis soucié des entreprises des autres. J’ai été très fier et très content de le faire. J’y ai pris énormément de plaisir. Mais c’est un engagement total, et si tu n’es pas prêt à tout donner, il ne faut pas rester pour rester.»
Le bouillonnant entrepreneur, qui rappelle Business Initiative, Nyuko ou la House of Entrepreneur – «sur lesquels je n’ai pas tous les mérites, bien sûr!», se sentait à un moment charnière. Soit rester, pour quatre ou cinq ans, et donner à sa carrière un tournant peut-être plus politique; soit partir et se consacrer à son entreprise.
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«Quand votre CEO est pris trois ou quatre jours par semaine avec des ministres, des syndicats ou des entreprises, ce n’est pas très rassurant pour votre propre entreprise», dit-il. Surtout qu’en son «absence», Seqvoia a continué à grandir, une prise de participation en Belgique autour du calcul prudentiel «pour élargir notre offre» et une autre au Royaume-Uni dans le domaine des «fact sheets» pour les fonds d’investissement et, surtout, Summit.
Solution à la fois logicielle et en API, le nouveau projet de la fintech promet une révolution dans le «data management», dans la gestion des données, à l’industrie financière. «Ce n’est pas une solution de niche, non! Il est fini, le temps des technologies de niche! L’industrie financière est bombardée tous les matins de nouvelles solutions qui s’ajoutent à d’autres solutions», rappelle-t-il.
«Notre solution peut répondre à beaucoup de problèmes, entre différentes parties, avec un déploiement agile et sans remettre en cause l’historique des données de l’acteur financier qui l’utilisera», explique M. Buck.
Summit répond au triple défi d’être capable d’expliquer la signification d’une donnée et son évolution dans le temps, de mettre en lumière les relations des données les unes par rapport aux autres, de manière flexible, et de favoriser le changement pour la gouvernance, notamment autour des nouvelles formes de reporting autour des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Une dose de sémantique, une dose de graph’ vont offrir «un mapping de tout ce qui fait du sens et qui peut aider au business», assure l’entrepreneur. Les manches retroussées, il a déjà convaincu deux clients de tester Summit. «Le succès, ce sera quand dans une entreprise de 500 personnes, au moins 350 l’utilisent pour être plus efficaces.»
À 25 salariés, un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros pour un résultat net positif, Seqvoia avait besoin de retrouver un capitaine à temps complet à la barre en ces temps d’icebergs de l’incertitude. «If not now, when?», questionne-t-il. Déjà pressé d’aller reprendre la barre.