Les rectangles aux vitres foncées qui s’emboîtent au 4, rue Jean Monnet, au Kirchberg, pour former le bâtiment du même nom, changent de mains. Nextensa, qui détenait l’immeuble depuis 2006, annonce l’avoir revendu à Edmond de Rothschild «pour l’un de ses fonds». Le montant de la transaction est «supérieur à 53 millions d’euros», précise Jean Sterbelle, responsable pour le Luxembourg chez Nextensa. Mais moins que 72 millions d’euros, le chiffre donné dans le pour la vente de ce bâtiment et d’un autre, The Crescent à Bruxelles.
Dedans, le groupe d’investissement immobilier belge, , justifie ces ventes par sa «stratégie de rotation des actifs qui vise à développer un portefeuille prêt pour le futur axé sur le développement durable, la circularité et les projets centrés sur l’humain dans des endroits stratégiques». Est-ce que cela signifie que le bâtiment Monnet n’est pas durable ou stratégique? «Le Monnet a son âge. Il a certainement des atouts, nous avions programmé des investissements pour le rendre plus durable, certains ont été réalisés. Malgré tout, nous avons pour objectif d’avoir un portefeuille plus durable et neuf», répond Jean Sterbelle. Le bâtiment a été construit en 1992 et profondément rénové en 2015.
Des projets au Grand-Duché
Le bâtiment s’étend sur 3.866 mètres carrés entièrement loués par quatre entreprises occupantes: Andbank, Corestate, Generali et JAB. Depuis son acquisition en 2006, Nextensa a réalisé une plus-value dessus de l’ordre de 25 millions d’euros.
Au Luxembourg, le groupe possède six bâtiments de bureaux, de la route d’Arlon à l’avenue Monterey, huit dans le retail parmi lesquels plusieurs shopping centres Knauf, un immeuble résidentiel à la Cloche d’Or et un logistique, le CFM, rue Guillaume. Son portefeuille d’investissement, d’une valeur totale de 1,41 milliard d’euros, se répartit entre le Luxembourg (45%), la Belgique (42%) et l’Autriche (13%).
Concernant ses projets au Grand-Duché, «nous avons un accord pour la vente de Titanium» au groupe Codic. Il s’agit d’une vente d’actions, qui doit avoir lieu cette année. Sinon, «nous avons toujours de grandes intentions, des projets sur lesquels nous travaillons, mais sur lesquels je ne peux pas me prononcer».