Thierry Behiels a présenté l’audit réalisé par l’agence de communication parisienne Iceberg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Thierry Behiels a présenté l’audit réalisé par l’agence de communication parisienne Iceberg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Le promoteur immobilier d’origine belge Codic célèbre 50 ans d’existence, dont 30 au Luxembourg, et dévoile pour l’occasion de nouvelles ambitions portées par de nouveaux projets et des développements d’envergure au Luxembourg.

Ils ne sont pas si nombreux, les promoteurs immobiliers à pouvoir célébrer 50 ans d’existence. C’est pourtant bien le cas de , qui a été créé en Belgique en 1970, avant de se développer au Luxembourg à partir de 1989, puis en France (1990), en Hongrie (2006) et en Espagne (2007). «Cet anniversaire est pour nous l’occasion de passer Codic au scanner et nous avons commandé un audit de notre image», précise Thierry Behiels, CEO de Codic International.

Il en résulte une nouvelle identité visuelle, portée par un nouveau logo et une nouvelle baseline («Initiatives d’avenir»), mais aussi et surtout un positionnement plus affirmé sur un marché de plus en plus concurrentiel. «Nous avons décidé de nous appuyer sur quatre axes d’expertise qui vont accompagner notre développement pour les années à venir», confie Thierry Behiels. «Il s’agit de l’immobilier de bureaux, pour lequel nous sommes déjà bien connus au Luxembourg, mais aussi l’immobilier commercial, le résidentiel et l’investissement.»

Ce dernier pilier est un élément tout à fait nouveau pour Codic qui, jusqu’à présent, ne s’était pas engagé sur ce terrain. «Nous souhaitons poursuivre notre croissance en offrant des possibilités d’investissement à des partenaires ciblés, principalement des family offices, mais aussi des institutionnels, pour leur faire bénéficier de notre expertise et de notre engagement sur des projets prometteurs et ambitieux dans lesquels nous serons aussi investisseurs et que nous allons nous-mêmes développer», explique Thierry Behiels.

La Cloche d’Or, nouvelles ambitions

Mais cet anniversaire est aussi l’occasion de dévoiler un peu quel sera le futur de Codic, notamment au Luxembourg. «Dernièrement, nous avons livré deux projets d’envergure, à savoir Altitude à Leudelange en 2020 et Royal-Hamilius en 2021», souligne Vincent Beck, directeur général de Codic Luxembourg. Ces deux projets viennent clôturer un cycle de trois décennies de développement au Luxembourg, où Codic a commencé avec le projet L’Étoile en 1997, puis avec des développements au Kirchberg (Espace Kennedy en 2000, The Square en 2004, K2 de 2005 à 2008) ou encore en centre-ville avec l’immeuble Espace Monterey (2004), qui abrite encore aujourd’hui, entre autres, les bureaux de Codic.

Désormais, le futur de Codic au Luxembourg passera par la Cloche d’Or. «Nous pouvons vous dévoiler que nous venons de faire l’acquisition de deux terrains d’envergure à la Cloche d’Or, qui feront l’objet de développements ambitieux», annonce fièrement Vincent Beck.

Il s’agit, dans un premier temps, du site de 3,3 hectares actuellement occupé par le Comptoir des fers et métaux, route d’Esch. Ce terrain, situé non loin d’un arrêt du futur tram et du P+R, va être redéveloppé par phases pour accueillir un programme mixte combinant bureaux, hôtellerie et commerces. La première livraison est attendue à l’horizon 2025. «Nous avons mis en concurrence 10 bureaux d’architecture internationaux qui ont collaboré avec des bureaux luxembourgeois pour concevoir ce nouveau projet de plus de 55.000m2», précise Thierry Behiels. «Il en reste encore trois qui doivent être départagés prochainement», poursuit-il, sans que nous parvenions à en savoir plus. Ce projet a aussi été choisi pour devenir le premier projet qui bénéficiera du nouveau flux d’investissement porté par Codic Invest.

C’est à l’emplacement de l’actuel Comptoir des fers et métaux que Codic développera un ambitieux projet mixte de plus de 55.000m 2 . (Photo: Simon Schmitt)

C’est à l’emplacement de l’actuel Comptoir des fers et métaux que Codic développera un ambitieux projet mixte de plus de 55.000m 2 . (Photo: Simon Schmitt)

Juste à côté de ce vaste site, un terrain plus modeste dans son envergure a également été acheté par Codic, rue Guillaume Kroll. «Sur cette parcelle, nous prévoyons de développer un immeuble de bureaux de 4.500m2 conçu par le bureau Tetra Kayser Associés. La demande d’autorisation va être déposée dans le courant de cette année et nous programmons une livraison en 2024», détaille Vincent Beck.

Des perspectives également en Europe

Codic poursuit également son expansion dans les autres pays où le groupe est déjà présent. En Belgique, après avoir levé le pied en 2018 et 2019, Codic a relancé une politique d’acquisition plus agressive avec de nouvelles opportunités liées à la crise du Covid. C’est ainsi que Codic Office va développer l’immeuble Chancelier à Bruxelles (14.000m2, livraison en 2023), lancer le projet de nouvelle construction Cortenbergh, également à Bruxelles, avec Allianz (14.000m2, livraison en 2025) ou encore le parc d’affaires à Wavre, qui sera une construction en bois de 17.000m2 avec des livraisons en 2025 et 2027. Du côté de Codic Home, trois projets sont lancés: Jade (2.300m2 à Bruxelles), Malt (3.710m2 à Malines) et Schilde (4.000m2).

En France, c’est à Saint-Quentin-en-Yvelines que Codic Office a jeté l’ancre, avec les projets Anneau Rouge (25.000m2, 2024-2025) et Newton (33.000m2). Pour le retail, deux projets sont lancés: B’Est (55.000m2), qui est un centre commercial reposant sur l’alimentaire, une galerie commerciale et une zone de loisirs de 6.000m2, et Carré d’Or à Perpignan, qui est un street mall de 20.000m2.

Du côté de la Hongrie, on recense à Budapest deux projets de bureaux qui sont tous deux complétés par un programme résidentiel (Green Court Office et Homework).

Et en Espagne, c’est à Barcelone, ville qui attire massivement les jeunes talents, que Codic a choisi de développer deux immeubles de bureaux: StepUp (déjà entièrement loué) et Binar, dont le chantier va commencer cette année.

Au total, Codic représente déjà 1,4 million de mètres carrés construits, 61.000 en cours de réalisation et 230.000 encore en développement, avec un chiffre d’affaires cumulé de 2 milliards d’euros sur les 15 dernières années. De quoi voir sereinement l’avenir.