Quelque 217 navires battant pavillon luxembourgeois naviguent aujourd'hui sur les mers du globe. (Photo: DR)

Quelque 217 navires battant pavillon luxembourgeois naviguent aujourd'hui sur les mers du globe. (Photo: DR)

Si le secteur maritime est aujourd’hui le premier mode de transport de marchandises dans le monde, et le plus propre en matière de tonnes transportées, il n’en est pas moins confronté – comme le transport par route ou par voie aérienne – à certaines exigences en matière de protection de l’environnement et de préservation du climat.

Au Luxembourg, ces exigences mises en place à l’international ces dernières années sont suivies de près, notamment par le commissariat aux Affaires maritimes, organe du ministère de l’Économie, en charge de la gestion du pavillon maritime luxembourgeois et – à travers lui – des 217 navires arborant les couleurs du Grand-Duché sur les différentes mers du globe.

En réponse à une question parlementaire des députés André Bauler et Gusty Graas qui les interrogeaient sur l’actuel niveau de pollution des navires luxembourgeois, les ministres Étienne Schneider et Carole Dieschbourg – en charge de l’Économie et de l’Environnement – ont indiqué il y a peu qu’il était actuellement impossible de quantifier les différentes catégories d’émission de ces bateaux battant le pavillon grand-ducal, mais que «tout a été mis en place pour que cette quantification soit faite dans un avenir très proche».

Stratégie globale

Les ministres font ainsi référence à plusieurs décisions et mesures contraignantes prises par l’Organisation maritime internationale (OMI) entrées en vigueur en 2013 et par lesquelles, d’ici 2025, tous les navires neufs seront de 30% plus économes en énergie que les navires construits en 2014.

Toujours au niveau international, le Comité de la protection du milieu marin a quant à lui adopté une feuille de route pour l’élaboration d’une stratégie globale de l’OMI concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des navires, qui anticipe une stratégie initiale de réduction de ces rejets devant être adoptée l’an prochain.

Dans les efforts menés pour quantifier puis réduire les nuisances du secteur maritime, Étienne Schneider et Carole Dieschbourg évoquent également un règlement européen d’avril 2015 concernant la surveillance, la déclaration et la vérification des émissions de CO2. Progressivement mis en place, il aboutira en 2019 à des déclarations d’émissions qui devront être soumises à un rythme annuel à la fois à la Commission européenne et aux autorités de l’État membre du pavillon.

50% d’émissions en moins

«Ces mesures permettront d’améliorer les législations existantes et de les rendre plus efficaces de façon à ce que le secteur maritime puisse continuer pleinement à participer aux efforts globaux entrepris pour limiter la pollution atmosphérique», indiquent encore les deux ministres, rappelant que les émissions de ce secteur représentent à ce jour 2,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, «selon une tendance croissante».

Enfin, ils notent encore que, sur initiative du gouvernement, le commissariat aux Affaires maritimes soutient activement un projet «Green shipping» développé notamment au sein du Cluster maritime luxembourgeois.

Prévoyant notamment la diminution de certaines taxes en faveur des navires les moins polluants, cette initiative, portée au niveau mondial, table sur une diminution – par rapport à leur niveau de 2008 – de 50% des émissions de gaz à effet de serre du secteur maritime d’ici 2050.