L’artisanat a encore du mal à séduire les jeunes au Luxembourg. (Photo: Licence C.C.)

L’artisanat a encore du mal à séduire les jeunes au Luxembourg. (Photo: Licence C.C.)

Cela fait près de quatre mois que l’annonce d’une collaboration entre les deux chambres professionnelles a été faite, et les deux présidents se sont félicités des premières initiatives prises. Il faut dire que le chantier est vaste, puisque l’artisanat a mauvaise presse et que les jeunes boudent ces formations pourtant porteuses sur le marché de l’emploi.

Le secteur de l’artisanat représente au Luxembourg 7.250 entreprises et 84.500 personnes occupées, une tendance sans cesse croissante ces dernières années. L’artisanat dans la formation professionnelle, c’est également 6 qualifications dans 41 métiers différents.

Mieux former, apporter de meilleures offres

Valoriser le secteur pour qu’il devienne attractif, tel est le credo de cette collaboration qui met les bouchées doubles pour l’artisanat qui est à la peine. Ce dernier serait en effet confronté à deux défis majeurs, selon Tom Oberweis: tout d’abord, les équivalences entre formation générale et formation professionnelle, avec la prise en compte des compétences propres lors de l’orientation des jeunes. Mais aussi le niveau de perméabilité entre les différents niveaux de qualification. Du côté de la CSL, il va s’agir de mieux former, mais surtout apporter de meilleures offres: «Il va falloir concevoir un dispositif complet en matière d’orientation», estime Jean-Claude Reding, «notamment afin d’encourager la progression des apprenants».

Pour cela, un outil d’aide à l’orientation a été mis en place. Il s’agit de l’instrument «basic-check» qui a fait ses preuves en Suisse. Il a été adapté pour le Luxembourg et permet aux élèves de 5e de l’enseignement général d’en bénéficier, pour faire un bilan de compétences, le tout gratuitement.

Le ministre du Travail, Nicolas Schmit, s’est félicité de cette bonne collaboration entre les deux chambres professionnelles, en insistant sur l’importance de la prévention du décrochage scolaire en apportant des solutions à certains élèves. Claude Meisch, ministre de l’Éducation, a également souligné qu’il était important d’unir les forces et les bonnes volontés pour gagner la bataille de la formation avec ce nouvel outil.