Deux hypers belges sur les 45 existants fermeront leurs portes avant fin juin. (Photo: Licence C. C.)

Deux hypers belges sur les 45 existants fermeront leurs portes avant fin juin. (Photo: Licence C. C.)

C’est avec deux jours de retard sur la France que la direction de Carrefour Belgique a fait part aux représentants du personnel des mesures qui les concernaient.

Les syndicats ont été convoqués à un conseil d’entreprise extraordinaire ce jeudi à 14h. Selon les premières informations obtenues, 1.233 emplois sur un total de 11.500 sont menacés dans la division belge: 1.053 dans les hypermarchés et 180 au niveau du siège central bruxellois.

Sur les 45 hypermarchés dont dispose le groupe français en Belgique, deux devraient fermer leurs portes d’ici l’été: un à Liège et un à Genk (en Flandre). Trois autres hypers seront transformés en supermarchés.

Les conditions de travail au siège du groupe et dans les hypers seront aussi revues à la baisse, sans plus de détail actuellement.

Actions syndicales

Mardi matin, le groupe de distribution français avait annoncé la suppression de 2.400 postes en France et une stratégie davantage orientée vers les nouvelles technologies.

Les syndicats belges, habitués aux restructurations en série dans le groupe – la dernière date de 2010 et a concerné plus de 2.000 emplois –, parlent d’un nouveau «carnage social». Certains magasins concernés auraient déjà arrêté le travail.

Le concept d’hypermarché traverse une crise de fond, les gens préférant revenir vers des magasins de proximité. En Belgique, Carrefour, qui a repris la chaîne GB en 2000, n’est jamais parvenu à véritablement positionner ses hypers face aux enseignes Delhaize et Colruyt et aux nombreux commerces spécialisés.