La grande force de Chain Accelerator réside dans les 30 experts techniques et business qu’elle pourra proposer à ses jeunes pousses. (Photo: Station F)

La grande force de Chain Accelerator réside dans les 30 experts techniques et business qu’elle pourra proposer à ses jeunes pousses. (Photo: Station F)

La blockchain est-elle une technologie à part? Si les débats sur cette question sont encore très vifs, Station F a décidé de trancher. L’incubateur parisien a annoncé lundi qu’il accueillait une structure entièrement dédiée à cette technologie. Chain Accelerator, c’est le nom de ce nouvel accélérateur, qui a déjà sélectionné 13 start-up de plusieurs pays et se qualifie de premier incubateur du genre en Europe.

«En tant qu’ancien entrepreneur dans la blockchain, je voulais apporter des solutions à toutes les difficultés auxquelles je me suis heurté et qui sont spécifiques à cette technologie», a expliqué à Paperjam.lu Nicolas Cantu, cofondateur de Chain Accelerator. «Je pense par exemple à l’accès aux financements, à l’attrait des rares talents dans ce domaine, ou au choix de la bonne architecture de blockchain en fonction du projet. Nous offrirons également une veille juridique, car les choses bougent beaucoup à ce niveau.»

Des partenaires de classe mondiale

Mais la grande force de cette structure réside dans les experts techniques et business qu’elle a réussi à impliquer. Ils seront exactement 30 mentors aux expériences diverses. On compte par exemple un ancien CEO de Swift, le cofondateur de la société de capital-risque Sparkchain Capital ou encore le fondateur du centre d’innovation BlockchainLabs.ai.

En parallèle, l’incubateur est en train de développer des partenariats avec de «gros fournisseurs» pour supporter la partie purement technique des projets.

Une vision différente

Au Luxembourg, la blockchain aussi fait son trou. Sur les 72 fintech qui constituent l’écosystème de la Lhoft, 20% utilisent la blockchain. 25% des échanges de cryptomonnaies dans le monde se font par ailleurs sur des plates-formes qui ont leur quartier général ou européen au Luxembourg (Bitstamp et BitFlyer).

Mais l’approche est un peu différente du côté des incubateurs. «On préfère se focaliser sur la solution plutôt que sur la technologie», confie le CEO de Lux Future Lab, Olivier Selis. «Nous nous intéressons tout de même au potentiel de la blockchain et nous avons récemment fait venir une experte pour en parler dans nos locaux.»

Pour rappel, deux projets impliquant la blockchain et qui nourrissent des ambitions internationales sont par ailleurs menés dans l’industrie des fonds. Il s’agit de FundsDLT et Fundchain. Plus généralement, le Luxembourg est activement impliqué auprès de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) pour la création d’une norme technique autour de cette technologie.