Après le déplacement de la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, à Washington mercredi, les États-Unis pourraient se montrer prêts à des concessions vis-à-vis de l’UE à propos des taxes sur l’acier et l’aluminium.

C’est ce qui ressort de sa discussion avec le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross. Dans un communiqué commun, ils ont expliqué avoir «convenu de lancer immédiatement un processus de discussion avec le président et l’administration Trump sur les dossiers commerciaux qui nous préoccupent, incluant l’acier et l’aluminium, pour trouver une solution mutuellement acceptable aussi rapidement que possible».

Annoncées le 8 mars, ces mesures protectionnistes devraient en principe entrer en vigueur 15 jours plus tard, soit à la fin de cette semaine. Mais, mercredi, le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a expliqué que les pays et entreprises qui avaient entamé des négociations afin de bénéficier d’une exemption obtiendraient un sursis supplémentaire.

On ne parle pas encore d’exemption définitive, mais le président américain ne semble plus à une contradiction près.

Une guerre commerciale avec la Chine?

Par contre, il devrait annoncer ce jeudi de nouvelles sanctions commerciales contre la Chine, qu’il pointe du doigt pour vol de propriété intellectuelle au détriment d’entreprises américaines.

Ces mesures devraient notamment toucher les entreprises liées aux secteurs des technologies et des télécommunications, mais aussi viser les investissements chinois en Chine et l’octroi de visas aux ressortissants de l’empire du Milieu.

On peut donc désormais s’attendre à une guerre commerciale entre les deux premières puissances commerciales de la planète. On prévoit d’ailleurs qu’en retour, Pékin pourrait prendre des mesures contre les produits agricoles américains.