L’espace compte aujourd’hui seulement 1.740 satellites actifs et près de 2.500 inactifs. (Photo: SpaceX)

L’espace compte aujourd’hui seulement 1.740 satellites actifs et près de 2.500 inactifs. (Photo: SpaceX)

Facebook: crise de conscience au royaume du partage

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Mark Zuckerberg, le puissant patron de Facebook, en fait l’expérience comme le révèle cette semaine Wired dans une investigation sur les coulisses mouvementées du réseau social ces deux dernières années. En s’appuyant sur plus de 51 témoignages d’employés actuels ou passés de la société de Menlo Park, l’enquête montre comment l’entreprise, se présentant comme une simple plateforme technologique arc-boutée sur le sacro-saint principe de neutralité, voit son idéal techno-optimiste se retourner contre elle, à la faveur des fake news et des «filter bubbles», notamment lors des élections américaines... Longtemps dans le déni sur son rôle dans la prolifération des fake news, Mark Zuckerberg a fini par reconnaître que «la plateforme qu’il a bâtie pour rassembler les gens est utilisée pour les déchirer». Deux ans d’atermoiements et de reculades pour enfin tirer les leçons et les responsabilités d’une époque où réseau social rime désormais avec post-vérité. Janvier 2018 ouvre une nouvelle ère stratégique: Facebook assume maintenant son rôle civique, au même titre qu’un média, et Wired nous démontre la valeur du long journalisme.

Un petit pas pour Elon Musk, un grand pas pour internet

Rectificatif: Contrairement à ce qu’indiquait la première version de cet article, le lancement du satellite avec Falcon 9 est reporté à cette semaine.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="en"><p lang="en" dir="ltr">Team at Vandenberg is taking additional time to perform final checkouts of upgraded fairing. Payload and vehicle remain healthy. Due to mission requirements, now targeting February 21 launch of PAZ.</p>&mdash; SpaceX (@SpaceX) <a href="https://twitter.com/SpaceX/status/964937069901447168?ref_src=twsrc%5Etfw">February 17, 2018</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

Samedi, à 18h14 heure française, a eu lieu le lancement du satellite espagnol Paz for Spain avec une fusée Falcon 9, accompagnés de deux satellites de communication expérimentaux, appelés Microsat-2a et Microsat-2b, qui sont un premier test du réseau Starlink. Ce réseau est un projet encore très confidentiel de SpaceX visant à offrir un accès internet très haut débit à l’ensemble de la population terrestre, ce qui résoudrait les problèmes d’équité d’accès. 11.925 satellites internet vont progressivement être mis en orbite et permettront une connexion à 1 Gbps, soit 70 fois plus rapide qu’actuellement. L’espace compte aujourd’hui seulement 1.740 satellites actifs et près de 2.500 inactifs: le réseau Starlink seul serait donc composé de trois fois plus de satellites que ceux qui ont été envoyés dans l’espace depuis le début de l’aventure spatiale humaine. SpaceX met ainsi les pleins gaz dans la course à l’internet haut débit, secteur estimé à des centaines de milliards de dollars par an.

Mise à jour Snapchat: les utilisateurs contre-attaquent

Si la génération Z est réputée pour sa capacité à s’adapter et à intégrer le changement, Snapchat semble avoir poussé le bouchon trop loin avec sa dernière mise à jour. Celle-ci bouleverse l’organisation du réseau, en mélangeant ses iconiques stories aux messages privés et en consacrant un fil entier aux médias et aux influenceurs, qui en sortent largement favorisés. Si la direction de Snapchat affirme que les changements sont pour le mieux et faciliteront l’utilisation du réseau, les utilisateurs font entendre leur mécontentement. Une pétition, publiée sur Change.org il y a un mois, vient de dépasser le million de signataires réclamant le retour à la version précédente, jugée plus intuitive. La condamnation semble sans appel: 80% des mentions de la marque sont actuellement négatives, et de nombreux utilisateurs se reportent sur le concurrent Instagram et ses stories. Snapchat va-t-il poursuivre le bras de fer ou se rendre à raison?

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