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Après avoir trouvé l’entreprise, l’activité de ses rêves et mesuré son investissement, le repreneur est prêt à entrer dans le capital de la société. La phase de reprise est initiée certes, mais l’aventure ne fait que commencer.

Le pacte d’actionnaire

Plusieurs chantiers s’ouvrent alors, à commencer notamment par la prise de participation totale ou partielle dans le capital de la société cible. Parfois négligé ou tout simplement sous-estimé, le pacte d’actionnaire est à la fois un outil adéquat à la mise en œuvre d’une bonne stratégie d’investissement tout en permettant de prévoir les conditions de modification de la répartition des actions d’une société. Au moment du rachat, au lieu de procéder aux modifications des statuts qui sont des documents publics, le repreneur peut négocier la mise en place d’un pacte d’actionnaire, un contrat privé, avec les actionnaires restants au capital ou avec ses co-investisseurs.

Les administrateurs ou gérants de la société seront les gardiens de la création de valeur.

Sandrine PompidouSandrine Pompidou, Wealth analysis and planning manager (ING Luxembourg)

Les personnes-clés

Une fois cette prise de participation définie, négociée et actée, le repreneur averti choisira les personnes-clés de l’organisation. Il nommera ainsi les administrateurs ou gérants de la société qui seront les gardiens de la création de valeur pour son compte. Dans le cadre de cette mission, ces derniers désigneront les membres de la direction (directeur général, directeur marketing, des ressources humaines…), dont le rôle est de mener à bien la gestion quotidienne de l’entreprise et de déployer la stratégie telle que définie. Ce sont les enjeux prioritaires de la reprise. Qui sont les personnes-clés sur lesquelles s’appuyer dans l’entreprise ou à l’extérieur? Faut-il recruter pour compléter l'équipe de direction déjà existante? Faut-il restructurer certaines fonctions et outils existants?

Il est primordial de tenir une feuille de route qui déclinera la stratégie sur les premiers mois suivant la reprise.

Sandrine PompidouSandrine Pompidou, Wealth analysis and planning manager (ING Luxembourg)

La feuille de route

Par ailleurs, il est aussi temps d’accélérer le processus de reprise, de passer de la phase de transition à la phase de développement. Dans un contexte économique actuel de digitalisation et de globalisation, il est primordial de tenir une feuille de route qui déclinera la stratégie sur les premiers mois suivant la reprise. Cette feuille de route, dont le comité de direction est garant, doit décliner la stratégie et les sujets prioritaires tout en se dotant d’outils de suivi. À ce niveau, les outils de suivi sont essentiels pour pouvoir mesurer les progrès réalisés et réorienter la stratégie, en un mot, pour pouvoir rester agile.

La culture d’entreprise

Restructuré, agile, n’oublions pas que le repreneur aura un dernier challenge de taille à relever, il devra composer avec la culture et l’ADN de la société. La reprise s’accompagne de profonds changements mais il faut que ceux-ci soient effectués en pleine maîtrise de la culture d’entreprise.

Tout est question de leadership, de vision et d’équilibre.